Le CRB retiendra-t-il la leçon '

Les notes qui s'échappent du dossier du CR Belouizdad deviennent depuis hier fortement lisibles. On y voit un peu plus clair. Malgré les réactions du président Bouhafs qui fait de la résistance au projet de «destitution" concocté par les membres du ce grand club de la capitale.Mustapha Kouici, ancien joueur international et enfant du CRB, prie que de pareilles situations ne viendraient pas perturber l'état des lieux des autres clubs. «Ce serait grave, déjà que la santé des clubs est fragile. Si la majorité des membres m'avait écouté, on ne serait pas arrivé à une telle situation», devait-il nous déclarer. Il précisera que la situation commence à se régulariser après que la convention entre Bouhafs, Chetouf et la LFP ait été signée, ce qui a permis aux joueurs de récupérer leur licence et de se préparer à retrouver le terrain.
Sans pour autant exclure que ce ne serait pas facile, en l'occurrence, de faire remonter le moral aux joueurs qui ont été secoués par ce qui vient de se passer. «Personnellement je suis abattu, voire même abasourdi...Comment un club peut-il rater le démarrage d'un championnat ' Du jamais vu chez nous. C'est la première fois que ça arrive ! Une première à faire inscrire dans les annales de l'histoire de ce club».
Quelle est la source de ce problème ' Une question qui a été posée par nos confrères depuis le commencement de ce scénario. Mais nous avons voulu aller plus loin avec Mustapha Kouici, qui nous dira, que «le pourrissement de cette situation n'est pas d'hier; tout le monde savait qu'avec une direction boiteuse, les choses ne pouvaient qu'empirer. Il aurait fallu tout changer, remettre le compteur à zéro et élire une autre équipe plus engagée et soucieuse de l'intérêt du club.
Plus loin dans sa déclaration, il dira : «Il ne sert à rien de faire des constats alarmistes, il faut agir. Nous devons sauver ce club.? Bouhafs, quant à lui, signe et persiste : cette situation est l'aboutissement d'un travail d'un groupe de personne qui viellent sur leur intérêt. «Je suis la personne qui a travaillé durement pour ce club; regardez ses acquis au plan sportif et vous comprendrez qu'il s'agit d'une accusation portée contre ma personne. Je suis sain et je n'ai absolument rien à me rapprocher.? Je n'ai jamais abandonné le CRB. Il y aura une entreprise qui rehaussera le club. Tout a été réglé, on vous communiquera tout ça dès la fin de l'Aïd». Avant d'ajouter : «Je vous affirme encore que pratiquement tout a été réglé avec cette entreprise et qu'un protocole d'accord sera signé pour que le CRB soit racheté.»
Mais comment envisage-t-il de faire acheter le club par une entreprise alors que sa situation vis-à-vis du club est fragilisée par ce regrettable événement. «Le CSA n'a pas le droit de toucher au conseil d'administration. Et je sais très bien qu'ils ne font que parler. Mais en réalité, ils ne pourront rien faire. Ni me démettre, ni autre chose !». On pourrait qualifier sa conférence de presse de mise au point ou de révélations ' Il affirme avec force détails : «Je sais très bien qu'on veut tout faire pour me destituer, et c'est à cause de cela que je m'accroche. Et j'affirme que je ne vais pas quitter le CRB. J'y suis, j'y reste ! Tant que je serai en vie.»
Cela n'est pas de l'avis de Kamel Chettouf qui affirme, selon un de nos confrères, que «le CSA ira jusqu'au bout de ses actions et Bouhafs sera bel et bien destitué», et avant d'ajouter : «Avec tout ce qui s'est passé pendant cet été et toute la mauvaise gestion dont le CRB est victime depuis des mois, on ne peut rester sans agir. Le seul moyen de sauver le club, est d'opérer des changements de fond au niveau du conseil d'administration, et ce, en notre qualité d'actionnaire majoritaire de la SSPA.» Pour Mustapha Kouici, ce que déclare Bouhafs est juste. «Il est membre majoritaire, et personne ne peut le remplacer si le CSA ne le décide pas. Mais au regard de ce qui s'est passé; de son bilan, de la réaction des supporters... le CSA, à mon avis, est résolu à aller auchangement, et ce dans le cadre de la stabilité du club». Ce qui est essentiel pour le club est non seulement de retrouver le terrain mais aussi de retenir la leçon.