Le coup de colère du wali

Achevant une visite d'inspection dans les différents sites abritant les chantiers des projets de développement de la commune de Constantine, le wali, M. Abdelmalek Boudiaf, n'a pas caché sa colère quant à l'état d'avancement de ces projets et a sommé le président de l'APC de relever les services techniques de la commune en charge de ces opérations. «L'APC aura le délai d'un mois devant elle pour relancer la dynamique des chantiers, sinon les services techniques de la wilaya se substitueront à ceux de la commune pour prendre directement en charge la gestion des projets en question», dira-t-il avec colère. «Je prends en toute responsabilité cette décision afin de ne pas priver la ville de Constantine du bénéfice de ces projets que toute la population attend avec impatience», a-t-il ajouté au cours de la réunion tenue avec les représentants de la société civile et de la presse, hier après-midi au centre culturel Benbadis de Constantine. Interrompues depuis plusieurs mois à la suite du renouvellement des instances communales et de wilaya de novembre 2OO7, les visites sur le terrain du wali de Constantine ont repris cette semaine par des inspections effectuées dans les différents chantiers des projets en cours sur le territoire de la wilaya. Après une visite dans la daïra de Aïn Abid lundi, le wali a poursuivi son programme mardi dans la commune de Constantine. Accompagné de son exécutif, de députés des deux chambres du Parlement et des élus locaux, il s'est rendu dans plusieurs sites et chantiers pour une visite, qu'il a qualifiée de «spéciale», mais qui, apparemment, ne lui a pas donné beaucoup de satisfaction. Ainsi, à l'exception du complexe sportif Hamlaoui où, mis à part quelques dernières retouches, les travaux sont complètement achevés, le téléphérique en voie de l'être, deux polycliniques à Boumerzoug et de la cité des Mûriers, le wali a exprimé tout haut son mécontentement sur l'énorme retard accumulé par le chantier de l'ex-cité «New-York» pour la réalisation d'un parc de loisirs et de deux théâtres de verdure dont les travaux, bien que partagés entre cinq entreprises, traînent depuis cinq ans, celui de la place Kerkeri dont le rythme d'avancement des travaux n'a pas été du goût du wali, la finition du parc à étages de l'avenue Zaamouche, etc.