Algérie

Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA préoccupé



Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA préoccupé
Selon l'élu Abou Bakr Biira qui n'a pas donné de détails sur la nature de cette intervention attendue, « la communauté internationale se doit d'intervenir immédiatement pour assurer la protection des civils et sauver la Libye qui connaît depuis un mois de violents affrontements entre milices rivales, notamment à Tripoli et à Benghazi ». A Tripoli, les forces islamistes coalisées affrontent, pour le contrôle de l'aéroport, des forces issues de la ville de Zenten (Est) qui ont joué un rôle primordial dans la chute de Kadhafi. A Benghazi, de violentes batailles opposent les milices islamistes notamment aux forces du général Khalifa Haftar, qui affirme lutter contre l'établissement d'un « émirat terroriste » en Cyrénaïque. La Tunisie est opposée à toute intervention étrangère en Libye voisine. « Nous refusons toute intervention étrangère en Libye (...), nous ?uvrons pour aider les frères en Libye à parvenir à une solution politique. Nous croyons en Tunisie que la solution politique est la seule solution », déclarait récemment le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mongi Hamdi. En marge du Sommet Afrique-Etats unis à Washington, Moncef Marzouki, le président tunisien, a nuancé les propos de son ministre. Il a émis la possibilité d'une intervention sous l'égide de l'ONU ou de l'Union africaine, mais à condition que la demande émane du gouvernement « légitime » libyen et que cette éventuelle intervention ne serve qu'à sécuriser les institutions, sans combattre l'un ou l'autre camp. L'Algérie souhaite, elle aussi, une solution politique. « Il est hors de question qu'il y ait un libyenistan en face de nous et nous n'acceptons pas d'interventions étrangères à nos frontières », a déclaré le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. « De par les expériences du monde, la solution n'a jamais été militaire, c'est dangereux pour tout le monde. Nous privilégions un règlement régional », dit-il en marge du sommet où il a rencontré le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour discuter de la situation qui prévaut en Libye. Le Conseil de paix et de sécurité « a réitéré la profonde préoccupation de l'Union africaine face à la situation actuelle, marquée par la poursuite de la confrontation entre les groupes et les milices armés, en particulier à Benghazi et Tripoli, avec les pertes en vies humaines et la destruction insensée de biens et d'infrastructures publiques qui en résultent », a souligné, hier, un communiqué du Conseil rendu public à Addis-Abeba au terme de sa 449e réunion tenue lundi dernier dans la capitale éthiopienne. Le Conseil a également « lancé un appel en vue d'un cessez-le-feu immédiat et a instamment demandé la tenue d'un dialogue national impliquant toutes les parties prenantes libyennes ». Selon la même source, le Conseil de l'UA « a pris note avec satisfaction de la création de deux comités traitant des questions politiques et sécuritaires, coordonnés respectivement par l'Egypte et l'Algérie ». Il a notamment « exhorté l'ensemble de la communauté internationale, y compris les Nations unies, à soutenir pleinement les efforts régionaux qui supportent le fardeau de la crise en Libye ». Signe de cette anarchie, le chef de la police de Tripoli, le colonel Mohamed al-Souissi, a été assassiné mardi dernier par des hommes armés et cagoulés qui ont enlevé ses deux gardes du corps. Les étrangers quittent le pays par tous les moyens. Jusqu'à lundi dernier, 147.000 personnes de quelque 74 nationalités ont quitté le territoire libyen pour la Tunisie. Un exode similaire est attesté sur les frontières Est avec l'Egypte. La Mission d'appui des Nations unies en Libye a condamné, mardi dernier, la poursuite des combats à Tripoli et Benghazi, les attaques contre la police et les positions de l'armée ainsi que l'utilisation d'avions militaires dans les combats. Elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat entre les différents belligérants.


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