Le commerce informel prend de l'ampleur

Avec l'arrivée du mois de Ramadhan, le commerce informel commence à prendre de l'ampleur à travers de nombreuses localités de la wilaya de Boumerdès.Les risques pèsent sur la santé publique avec des marchandises étalées sur des trottoirs, surtout en ces temps de grande chaleur. Les services de la direction locale du commerce (DCB) ont recensé 1986 commerçants exerçant dans l'informel à travers le territoire de la wilaya de Boumerdès depuis 2011.Seulement 965 commerçants ont été redéployés dans des marchés de proximité. Le reste, soit 1021 vendeurs ambulants, ne le sont pas encore. «Le nombre des marchés existants est suffisant pour abriter tous les commerçants», dira M. Chibani, responsable à la DCB. Afin de lutter contre le commerce informel, cette direction annonce une vaste opération de contrôle. «Tous les commerçants affectés dans des marchés et qui ne respectent pas la décision seront remplacés par d'autres bénéficiaires.Ceux qui ne respectent pas les mesures d'hygiène feront l'objet de saisie de leur marchandises avec des amendes allant jusqu'à 30 millions de centimes. L'opération se déroulera en collaboration avec les services de sécurité», annonce notre interlocuteur. Cependant, ce même responsable déplore un manque flagrant d'infrastructures pour le contrôle et appelle au renforcement des unités d'intervention.La wilaya de Boumerdès ne dispose que de 4 inspections du commerce réparties à travers les daïras de Dellys, Bordj Menaïel, Boudouaou et Khemis El Khechna. Ce qui est insuffisant face à l'ampleur qu'a pris le commerce informel. Durant les deux derniers mois, la police a enregistré 54 infractions dans le cadre de la lutte contre le commerce informel.Les efforts consentis pour contrer ce phénomène n'ont pas donné les résultats escomptés. Les commerçants affectés dans les nouveaux marchés n'ont pas rejoint leurs stands pour diverses raisons. Le choix des terrains d'implantation de ces structures est loin de satisfaire les commerçants qui avaient l'habitude d'étaler leur marchandise sur les trottoirs. Dans ce sens, la DCB promet des sanctions à l'encontre de ces commerçants. «Nous avons pris la décision de changer les affectations pour les commerçants qui ne veulent pas s'installer», dira encore M Chibani. Au total, trois programmes de construction de marchés ont été lancés depuis 2011. La majorité des projets ont été achevés entre 2014 et 2015, mais seuls 4 marchés sont opérationnels sur 11 qui sont réalisés dans le cadre du programme de l'année 2011.