Le centre de santé de Hassi Bounif dépérit

L’aménagement d’un espace de détente aggrave sa situation La situation du centre de santé de Hassi Bounif, chef-lieu de commune, ne cesse de se dégrader. La placette donnant accès à cette structure sanitaire ayant été aménagée en espace de détente où une stèle et des bancs publics ont été installés, a davantage compliqué sa situation. Pour rappel, ayant longtemps servi de siège à l’APC de cette commune, la construction héritée de l’ère coloniale a été convertie en centre de soins. Cependant, avec des salles trop exigües et non aérées, l’humidité y est très élevée. Ceci fait aussi que les archives, stockées sous les escaliers, se trouvent gravement menacées et risquent d’être détériorées. Selon nos sources, en raison de leur précarité, les escaliers menant du rez-de-chaussée au 1er niveau constituent une réelle menace pour les malades, notamment les personnes âgées et les malades chroniques. En effet, en sus du fait qu’ils n’obéissent pas aux normes, ces escaliers penchent sur le côté. On signale, à ce sujet, que d’habitude, les centres de santé ne comportent pas d’escaliers. Cet établissement se trouvant dans un carrefour où la circulation est particulièrement dense, les risques d’accident de la circulation se trouvent multipliés. Plus grave encore, des voix s’élèvent pour dire que la nuit venue, l’espace récemment aménagé en lieu de détente, est investi par des truands et marginaux et que l’absence d’un mur de clôture autour du centre de santé et une porte d’accès extérieure, rend difficile l’accès et complique la tâche du gardien qui ne peut, à lui seul, faire face au nombre toujours croissant de jeunes qui se regroupent sur la place. On signale aussi que certains individus avaient transformé les lieux en dépotoir et que les autorités locales n’ont pas tenu compte de cela pour aménager l’espace en lieu de détente au lieu de l’entourer d’un mur de clôture, le doter d’une porte d’accès et l’intégrer au centre de santé comme le prédestinent sa position en plein centre et sa proximité des citoyens. A Hassi Bounif, estiment nos interlocuteurs, les centaines de millions dépensés pour l’aménagement de cette place sont sans utilité. Au lieu d’apporter un plus, les lieux ont vite été transformés en repaires pour les voleurs et dévoyés où des frictions sans fin les opposent aux passants. Ceci, en plus du vacarme qu’ils provoquent et qui dérange les malades du centre. Il aurait, selon nos interlocuteurs, fallu dépenser ces millions dans les autres quartiers qui ont en le plus besoin ou les utiliser pour la réparation de la route et la réalisation d’un réseau d’assainissement.     Khadra A.