Algérie

Le bout du tunnel ?



Les pouvoirs publics semblent résolus à prendre le taureau par les cornes et redorer le blason terni des espaces verts. Sage décision. La vocation, le but et le sens de ces structures sont battus en brèche par des actes de dégradation et de déprédation très regrettables. Les notions de loisir, de détente, de promenade et de flânerie capitulent devant des pratiques qui frisent parfois l?indécence et la débauche. Pis encore, il y a même des agressions dont sont victimes de paisibles citoyens. On est donc loin de la conception urbanistique, de l?esprit qui guide pareils espaces. Un regain d?intérêt salutaire souffle du côté de la force publique qui autorise un rejet de l?inertie et de la passivité. Les réactions fusaient. Le tocsin est sonné depuis belle lurette, mais le « branle-bas de combat » se faisait cruellement attendre. C?est dire que la riposte que l?on met en ?uvre est la bienvenue. Sans tomber dans le jeu de la critique et des commentaires, il paraît utile de s?interroger sur cette initiative qui consiste, semble-t-il, à créer deux pépinières, l?une à Bab Ezzouar, l?autre se trouvant à Bouchaoui. Est-ce suffisant pour faire face au problème et opérer une rupture novatrice ? Tant de transgressions ont fini par altérer l?âme des espaces verts et des jardins publics. Dire que la cité est « malade » de ces îlots de verdure n?est pas exagéré. On les croit imposés au citoyen et à la collectivité. Ce sont des objets futiles et encombrants desquels il faut s?accommoder. C?est du moins ce que laisse penser tant de démission. La norme urbanistique les rendant nécessaires, le niveau qualitatif sera-t-il atteint ? Autrement dit, existe-t-il une perception globalisante qui instaure et réhabilite un grille des normes susceptible de regénerer ces espaces verts et de garantir leur existence ? Ce sont là quelques interrogations qui, il faut le souhaiter, traduisent une préoccupation sincère, celle de voir enfin tous ces espaces retrouver leur vocation authentique. C?est tout le mal qu?on leur désire.



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