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Le Bonjour du «Soir»




Le Bonjour du «Soir»
Par Maâmar FarahMême l'Afghanistan, détruit et avili par les Talibans, ennemis de la vie et de l'espoir, a remis sur les rails son infrastructure cinématographique. Incroyable : le cinéma s'implante aussi en Arabie Saoudite ! Près de nous, les chaînes télé de Tunisie et du Maroc signalent les longs-métrages à ne pas voir par les mineurs, ce qui veut dire qu'il n'y a plus de censure bête et méchante. Respecter les traditions, les habitudes ancrées dans nos familles, oui et nous sommes les premiers à refuser de voir des scènes choquantes avec nos parents ou nos enfants. Mais cela ne doit pas toucher à la liberté de produire, au sens du message artistique et au génie de ces créateurs qui n'ont pas pour mission de raconter des histoires vraies ou de faire de simples documentaires. Le cinéma serait réduit à reproduire la réalité sans le souffle épique des visionnaires et les rêves des scénaristes.Quand un film ne vous plaît pas, n'allez pas le voir ! C'est aussi simple que cela. Mais mobiliser les muftis enragés de la télé et les associations «historiques», ainsi que certains partis obscurantistes, pour s'opposer à la projection d'une œuvre d'art, un long-métrage de fiction, est une absurdité qui n'a pas sa place dans le monde de 2014.Si l'Afghanistan et l'Arabie Saoudite ont enfin compris la mission du cinéma, l'Algérie des intégristes a visiblement du chemin à faire. Et nos dirigeants doivent réaliser que le combat des armées obscurantistes, par le feu, le sang et les massacres qui a émaillé les années 1990, était aussi parti de leur acharnement à interdire le spectacle de Lynda de Suza, à la salle Atlas ! L'Algérie a vaincu la bête immonde en 1998?; mais cette dernière revient, plus sournoise que jamais, plus mortifiante, plus dangereuse. Nos esprits éclairés et modernes sont partis au Canada et à Paris ou font le va-et-vient.Nos partis démocrates ne soufflent pas mot de ces dérives, de peur de choquer leurs alliés islamistes, le FFS est occupé en haut et l'armée est aux frontières. En bas, nous n'en pouvons plus !







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