Algérie

Laurent Fabius: "Le gouvernement va bien évaluer l'investissement Renault en Algérie" après le choc Peugeot.



Laurent Fabius:
Le ministre français des affaires étrangères a dit vouloir redonner "un nouvel élan au partenariat entre l'Algérie et la France à l'occasion de l'avènement du président Hollande. Dans le détail peu d'annonces de progrès dans le dossier économique. Les dossiers qui ont avancé sous la mission de Raffarin, devront être finalisés". Sauf que le "drame" Peugeot jette une ombre sur l'investissement de Renault en Algérie.
L'Etat français sera amené à bien considérer l'investissement de Renault qui se dessine en Algérie. "De ce que j'en sais, il est tourné vers le marché algérien. Il ne vient concurrencer pas l'industrie automobile en France. Si c'était le cas, je pense que l'Etat français dirait non" à ce projet, a déclaré, dimanche soir à Alger, le ministre français des affaires étrangères en réponse à une question de Maghreb Emergent au sujet de la capacité du gouvernement français à assumer la décision prochaine d'un investissement important de Renault en Algérie après que le Groupe PSA ait annoncé un plan social de 8000 suppression d'emplois le jeudi 12 juillet dernier. Laurent Fabius qui a qualifié de "dramatique" le plan social de PSA a souligné qu'il était déclaré inacceptable "au sommet de l'Etat", pour ensuite rappeler que l'Etat français était présent dans le capital de Renault et qu'il allait à ce titre vérifier que les intérêts de l'industrie automobile n'étaient pas menacés par ce projet de l'usine Renault en Algérie. Le ministre français s'est montré toutefois apaisant sur le fait que l'investissement de Renault était tourné vers la consommation des algériens et qu'il allait à ce titre aussi profiter aux emplois industriels en Algérie. Vaisseau amiral des projets d'investissements français en Algérie depuis plus de deux ans, le projet d'une usine automobile de 150 000 véhicules an de capacités sur les modèles d'entrée et de moyenne gamme de Renault a connu des hauts et des bas avant de se préciser en 2012. Dernière évolution dans le dossier, le site d'implantation après avoir voyagé entre Rouiba - près d'Alger - et Bellara, à 350 km à l'est sur le littoral, devrait finalement se poser à Tlelat près d'Oran.
Un comité de suivi des dossiers pendants
Conséquence de la récente alternance politique en France, souligné par le patron du Quai d'Orsay, aucune annonce notable n'a été faite au sujet des autres dossiers du volet économique de ces dernières années entre l'Algérie et la France lors de la conférence de presse qui a réuni tard dans la soirée du dimanche Mourad Medelci et Laurent Fabius, les deux ministres algérien et français des affaires étrangères. "Nous travaillons à l'émergence d'un partenariat d'exception que nous appelons de nos v'ux" a affirmé le ministre algérien évoquant les secteurs prioritaires choisis, celui de l'automobile, du médicament, des matériaux de construction et de la pétrochimie". Cette dernière filière attend toujours un accord définitif de Total dans le projet de Vapocraquage conduite en partenariat avec notamment Sonatrach et implanté à Arzew. Les deux parties ont convenu d'un comité de suivi qui tentera de faire avancer les questions pendantes. Elle devra rendre des arbitrages sur les dossiers avant la visite d'Etat du président François Hollande en Algérie avant la fin de l'année.
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