Algérie

Laurent Fabius évoque un partenariat de "grande dimension" entre la France et l'Algérie


Laurent Fabius évoque un partenariat de
Reçu aujourd'hui par le président Abdelaziz Bouteflika, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a estimé que les objectifs de sa visite de deux jours en Algérie avaient été pleinement atteints. « Il y a soit des avancées constatées, soit des avancés en perspective » a-t-il déclaré en évoquant la perspective d'un partenariat de « grande dimension » entre la France et l'Algérie. Il s'est dit favorable à tout ce qui peut rapprocher l'Algérie et le Maroc.
Laurent Fabius a salué le travail effectué par ses prédécesseurs dans le domaine de l'économie qui a permis à des « projets majeurs » de voir le jour. Il a cité dans ce cadre la pétrochimie, la santé, les matériaux de construction avec Lafarge et bien sûr le projet d'usine Renault. Sur ce dernier, il a souligné que l'accord signé en mai dernier entre les deux parties devrait être « mutuellement profitable ». Le sujet est devenu encore plus sensible avec l'annonce, le 12 juillet d'un plan social de suppression de 8000 emplois par le Groupe PSA. « Nous sommes heureux quand il y a des investissements à l'extérieur dès lors que ces investissements sont profitables à la fois au pays qui les accueille et en même temps à la France » a-t-il insisté. Il a précisé que ce dossier Renault sera l'objet de davantage d'explications lors de la visite du président de la République française, François Hollande, prévue avant la fin de l'année. En matière de circulation des personnes, le ministre français admet qu'il y a des « progrès à faire » et a annoncé que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, se rendra prochainement en Algérie afin de « constater sur place ce qui peut être fait ». « Nous sommes dans l'état d'esprit de régler les difficultés administratives rencontrées par des Français qui veulent se rendre en Algérie », a-t-il déclaré. Dans le domaine de l'éducation, M.Fabius a annoncé l'ouverture prochaine d'écoles françaises à Oran et Annaba et « dans un troisième site ». Il a indiqué que les difficultés rencontrées par les écoles algériennes de Paris seront bientôt réglées. L'ensemble des dossiers abordés lors de la visite du chef de la diplomatie française en Algérie, la première d'un membre du gouvernement de François Hollande, devra déboucher sur un « partenariat de grande dimension couvrant tous ces secteurs » qui sera préparé entre maintenant et la fin octobre, a-t-il annoncé.
Favorable à tout ce qui peut rapprocher l'Algérie et le Maroc.
Le ministre français a évoqué aussi des questions de politique internationale. Sur le Sahara Occidental, il a tenu un discours prudent et généraliste. « Notre position est celle qui était défendue par les Nations unies » qui se sont « saisis de cette question complexe et la position constante de la France a été d'épouser ce qui est bien évidemment la position de l'organisation internationale", a-t-il déclaré. Le ministre a évité d'entrer dans le détail, la diplomatie française étant connu pour défendre fortement le plan d'autonomie présenté par le Maroc. Laurent Fabius s'est dite favorable « tout ce qui peut rapprocher l'Algérie et le Maroc et j'ai enregistré avec beaucoup de plaisir le fait qu'aussi bien mon collègue des Affaires étrangères (Mourad Medelci) que le président (Abdelaziz) Bouteflika avaient insisté sur le fait que tout ce qui pouvait être accompli pour rapprocher ces deux pays -qui sont tous les deux nos amis- était positif", a-t-il ajouté. « Si la France pouvait d'une manière ou d'une autre y aider, nous le ferions très volontiers", a poursuivi le ministre français. Sur le problème du Mali, Laurent Fabius a déploré la « caricature » qui est faite dans la presse des positions françaises et algériennes qui sont présentées, de manière erronée, comme « contradictoires ». « Il n'y a pas de divergences, ni d'opposition entre nos deux positions (...) Il y a des problèmes politiques à traiter de façon politique et des problèmes terroristes à traiter de la manière qu'il convient ». Le chef de la diplomatie française est longuement revenu sur la situation en Syrie en relevant qu'il y avait un « risque extrêmement grave » que le conflit tourne à la « guerre confessionnelle ».
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