Algérie

Lancement des travaux de terrassement de la nouvelle ville



Ultimes réglages à Hassi Messaoud La région de Belil a été choisie pour accueillir la nouvelle ville de Hassi Messaoud, au lieu de celle de Hassi R’mel, choisie dans un premier temps, mais qui va rester une région pétrolière à part entière. Le conseil d’administration est en train de choisir un bureau d’études pour mettre en place les différents plans des projets de la nouvelle ville. Un avis d’appel national et international sera lancé incessamment par le conseil d’administration pour la sélection finale des bureaux d’architecture qui seront chargés de proposer des projets architecturaux des différents sites et habitations. Ce mégaprojet qui aiguise déjà des «appétits féroces» parmi des «notables de la ville et certains intermédiaires», très bien introduits dans la sphère politique locale, ne sera pas sans quelques couacs qui risquent à brève échéance de porter un sérieux coup à la réalisation et à la construction de la nouvelle ville. Des centaines d’autochtones ont déjà commencé à y établir des maisons de fortune, faites de tôle et de bric-à-brac. Le quartier El Haicha, tristement célèbre pour l’attaque perpétrée contre des femmes par des hommes armés et manipulés par un courant religieux, a connu ces derniers temps une nouvelle effervescence due principalement à la prolifération de nouveaux bidonvilles, le nombre des habitations y ayant pratiquement doublé au cours de ces derniers mois, indique-t-on encore. Apparemment, l’appât d’un logement neuf dans la nouvelle ville fait courir tous les spécialistes des «bonnes affaires». Si l’ancienne ville de Hassi Messaoud est appelée à être complètement rasée, car le sous-sol recèle un important gisement pétrolier, les propriétaires des nouvelles constructions qui se sont érigées ces dernières années, ne sont pas près de lâcher ou du moins d’accepter une «destruction» comme c’est le cas des centaines de logements AADL ou de l’immense hôtel, construit par un particulier au beau milieu de la ville. Cet imposant établissement hôtelier qui rappelle par son aspect imposant l’hôtel Aurassi d’Alger, sera-t-il sacrifié pour «raison de sécurité», comme l’ont indiqué les divers responsables gouvernementaux? Des informations fort insistantes, mais non confirmées officiellement et qui circulent au niveau de cette localité, font état d’un probable «allègement du dispositif de destruction» qui va épargner certains édifices appartenant à l’Etat et des biens de particuliers. Les motifs avancés par certaines sources locales indiquent que les «constructions» qui seront épargnées ne sont pas situées dans la «ligne de mire», c’est-à-dire qu’elles n’ont pas été construites sur l’oléoduc qui traverse la ville ou les multiples canalisations qui sont à l’origine du transfert de l’ancienne ville vers Belil. L’étude finale sur la nouvelle ville de Hassi Messaoud, confiée à Dar El Handassa, un bureau d’études libanais, a été achevée et présentée officiellement à la commission interministérielle installée, à cet effet, par le Chef du gouvernement. L’étude, qui a coûté 2 millions d’euros, a fait ressortir les grandes lignes de la nouvelle ville de Hassi Messaoud qui s’établira à 80 kilomètres de l’ancienne localité devant être «complètement rasée» et des champs pétroliers de Sonatrach. La population locale qui sera établie dans cette nouvelle mégapole, au lieudit Belil, avoisinera le chiffre de 80.000 habitants, soit 20.000 âmes de plus que celle déjà existante. L’organe qui gère actuellement ce projet, un conseil d’administration, présidé par un directeur général récemment nommé, est composé de divers responsables provenant essentiellement des ministères et des organismes étatiques ainsi que par des cadres de BRC, la filiale de Sonatarch. Selon un membre du conseil d’administration, le tracé architectural et physique de la nouvelle ville sera «très simple» puisque dit-on, le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, aurait donné des instructions afin d’édifier la nouvelle ville sur un plan linéaire fait «de lignes droites et de perpendiculaires». En somme, une architecture à l’image des petites villes américaines. Les travaux de terrassement débuteront l’année prochaine, ajoute-t-on encore. La compagnie qui a été chargée de procéder aux préparatifs de ce projet s’est vu allouer un budget dépassant les 50 milliards de dinars, soit l’équivalent de 400 millions d’euros. Par ailleurs, une voie ferrée reliant l’ancienne ville de Hassi Messaoud à la nouvelle ville est actuellement à l’étude. Le ministre des Transports a donné son feu vert pour la réalisation du tronçon long de 70 kilomètres. Said Farhi
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