Algérie - Revue de Presse

La star internationale de la musique, Farid Aouameur, à La voix de l’Oranie



«Je veux reconnecter la musique algérienne au monde» L’histoire de la musique algé-rienne retiendra bien le nom de la star internationale de la musique, Farid Aouameur pour l’avoir réconcilié avec son passé et concevoir son futur. Son mot d’ordre c’est, de reconnecter son pays, l’Algérie avec le monde à travers son riche patrimoine musical véhiculé par de nouvelles partitions aux couleurs universelles. Entre la musique et lui, c’est l’amour passionnel qui réunit deux âmes qui s’aiment et s’entredéchirent en même temps, et à chaque instant, afin de donner naissance à de belles émotions mélodiques qui font vibrer et réagir l’ensemble des sources de vie créés par le divin. Ses œuvres n’ont rien à envier à celles de l’Italien «Rondo Vénésiano» et l’Egyptien «Omar Khaïrate». Il est algérien mais connu dans son pays, il y a seulement trois ans. Farid Aouameur est un musicien académicien «rebelle» de gros calibre, connu dans plus d’une capitale européenne et dans plusieurs pays arabes. On l’appelle «le Maestro». Il a composé et arrangé de la musique pour plusieurs stars arabes, entre autres, Amr Diab, Hani Chaker, Leila Ghoufrane, Lotfi Bouchenak et bien d’autres, ce qui lui vaudra notoriété et respects dans le milieu de la musique professionnelle. Nous l’avons approché lors d’un bref passage à Oran. Et il nous a parlé de lui et raconté son histoire dans un entretien accordé à la voix de l’Oranie. La voix de l’Oranie: Un mot sur votre parcours pour commencer... Farid Aouameur: J’ai découvert la musique à un âge assez précoce, (05 ans), qui, en ce temps là, ne signifiait nulle chose qu’un bruit agréable. Depuis, j’ai commencé à apprendre moi-même la musique, à l’écouter autrement, et surtout à la ressentir. Un bref passage au conservatoire d’Alger puis dans une association de musique andalouse, deux expériences qui ne m’ont pas permis d’aller dans la profondeur de la chose. Alors, j’ai fini par laisser tomber. A 15 ans, le démon de la musique me reprit mais cette fois-ci, d’une manière plus intense et à partir de là, il ne m’a plus jamais quitté. Alors, j’ai commencé à m’intéresser davantage et me poser beaucoup de questions auxquelles je ne trouvais pas de réponses à l’exemple de: quel pourrait être l’équivalent de la variété américaine dans la variété algérienne? Et c’est à ce moment précis que j’ai vite compris qu’il fallait que j’aille dans la profondeur des choses en étudiant les règles de base de la musique et suivre son chemin académique, partout dans le monde. En Algérie, il n’existe nul endroit pour faire ce j’avais envie de faire; alors j’ai décidé de faire un choix, décrocher mon diplôme d’ingénieur d’état en informatique, plier bagages et m’envoler sur Paris d’où commença, pour moi, la grande aventure.Ce choix non fait, je resterai, pendant toute une vie, frustré et empêtré dans les remords. -On vous voit dans plus d’une discipline musicale, l’orchestration, la composition, l’arrangement, mais quelle est votre spécialité de base ? -Dans l’ordre, je suis arrangeur, orchestrateur et compositeur. -Pour revenir à votre retour en Algérie et à ce que vous faites actuellement, l’on croit savoir que vous avez été sollicité par les responsables du ministère de la Culture pour produire le spectacle d’ouverture de la cérémonie officielle d’»Alger, capitale du monde arabe» où vous avez dirigé un grand orchestre regroupant plus de 70 musiciens et représentant plus d’une nationalité. Parlez-nous de cet événement. -Ce fut un moment émotionnel et très important dans ma carrière car j’avais réussi à transmettre aux téléspectateurs arabes un spectacle «Arabe» et là, je ne lésine guère en employant ce mot. Je suis un homme faisant un travail qui correspond à une thématique claire et bien définie. L’événement était arabe et le spectacle l’était aussi. L’orchestre du spectacle comprenait des musiciens de différentes nationalités, européennes et arabes, dont les dix meilleurs violonistes venus d’Egypte. -Comment voyez-vous la musique algérienne dans quelques années? -J’ai la conviction qu’il existe actuellement dans mon pays autant de virtuoses et d’artistes doués, comme il y en avait voilà 40 ans voire des siècles même; seulement la prise en charge de ces talents manque de conceptualisation. Je veux donc reconnecter la musique algérienne au monde et cela ne peut se faire qu’à travers une conceptualisation stratégique autour de ces talents. Zitouni M.
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