Algérie

La solidarité avec les grévistes de la faim s'élargit


La solidarité avec les grévistes de la faim s'élargit
Ils ont entamé hier leur troisième jour de grève de la faim dans des abris de fortune sous la pluie. Devant le silence de la tutelle prend forme alors leur nouveau slogan : "L'intégration ou la mort". Ils bénéficient, cependant, d'un grand élan de solidarité.En dépit de certains cas jugés souffrants comme cette jeune enseignante atteinte d'un malaise soignée sur place par un médecin volontaire, les grévistes qui ont refusé les repas offerts par les riverains ont, une fois de plus, affiché leur détermination pour aller jusqu'au bout de leurs revendications. Et ce sont ces gestes de solidarité émanant d'associations et de simples citoyens qui ont réussi à leur faire oublier la faim, la pluie et le froid. Avant-hier, Soufiane Djillali de Jil Jadid et deux députés du PT sont venus à Boudouaou pour leur exprimer leur solidarité. "La titularisation ou la mort", crient les grévistes de la faim. Ils considèrent les propositions de Mme Benghabrit comme un mépris, mais aussi une tentative de diviser les grévistes en vue de casser leur mouvement, affirme un enseignant d'Annaba. "Nous n'avons jamais refusé le dialogue, mais utiliser le dialogue pour casser un mouvement pacifique ne favorise nullement une sortie de crise", ajoute notre interlocuteur. Ils enseignants refusent qu'on "colle l'étiquette politique à leur mouvement", disent- ils, précisant que leur action n'a rien à voir avec les partis politiques ou les syndicats. "Des cadres et militants du FLN, du FFS, du RCD du PT et autres associations nous ont soutenus depuis le début de la marche, et nous les remercions, mais notre mouvement est indépendant et il est d'ordre socioprofessionnel, sans plus", indique un membre du CLA. "Le ministre n'a rien proposé de nouveau par rapport à ses précédentes déclarations, c'est pourquoi cette rencontre était une simple formalité destinée à la consommation interne et qui s'apparente à une tentative de mettre fin à notre manifestation", ajoute un gréviste de Béjaïa. Un autre manifestant précise que ce mouvement ne sert pas seulement l'intérêt de l'enseignant, mais aussi celui des élèves qui ont besoin d'une école de qualité qui a besoin de l'expérience et d'une stabilité des enseignants à travers des enseignants. "Nous n'acceptons pas les propositions de la ministre car cela ne sert ni l'intérêt de l'école ni de l'enseignant", souligne un marcheur de Constantine. En effet, les contractuels tiennent seulement à l'intégration, qui, à leurs yeux, demeure la seule issue juste et possible qui consacre leurs droits. "C'est pourquoi, nous ne reculerons pas. Nous sommes plus que jamais déterminés à consentir tous les sacrifices pour faire aboutir nos revendications. Il n'est pas question de négocier nos droits", affirme un autre enseignant.M. T.




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