Algérie

La réunion d?Annapolis (États-Unis)



Désaccord entre Palestiniens et Israéliens La journée de vendredi a été riche en évènements dans le monde arabe, avec le vide institutionnel au Liban et la réunion ministérielle arabe en vue de la conférence d?Annapolis qui suscite de grandes interrogations. Cela étant, rien de tout cela n?a été retenu, même pas le désaccord entre Israéliens et Palestiniens, mais tout juste le principe d?une participation arabe. Pourtant, il n?y a pas que cela dans le document final de la conférence arabe qui avait appelé à un ordre du jour ouvert, en relation avec l?intitulé même de la réunion qui se tient cette semaine à l?initiative des Etats-Unis. C?est devant les ministres arabes que le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé que les pourparlers israélo-palestiniens sur la rédaction d?un document conjoint avant la réunion d?Annapolis avaient échoué. « Nous voulions à travers nos négociations parvenir à un document conjoint, mais malheureusement nous n?avons pu nous accorder sur la formulation car chaque partie a son point de vue », a déclaré M. Abbas à la réunion du Caire. Négociateurs palestiniens et israéliens tentent depuis des semaines de parvenir à une plateforme commune avant la réunion internationale du 27 novembre d?Annapolis, près de Washington, mais de profondes divergences subsistent entre les parties, y compris sur le libellé du texte. Si les Palestiniens parlent d?un « document commun », les Israéliens préfèrent la formulation « déclaration commune ». A ce stade des discussions, et au regard de l?enjeu, chaque mot compte. Alors qu?une déclaration ne vaut que par son caractère solennel, un document est par définition plus élaboré, et comporte des engagements précis. Ce que justement refuse Israël, signifiant d?ores et déjà l?échec de cette conférence, ce qui est grave pour le président George W. Bush qui aurait certainement aimé être celui qui a aidé au règlement du plus vieux conflit. Alors que le doute n?a pas été totalement dissipé, un porte-parole du département d?Etat américain, Karl Duckworth, a salué la décision des pays arabes, y voyant « le signe qu?ils croient qu?il s?agira d?une réunion importante et sérieuse ». Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al Fayçal, a souligné que « nous n?y allons pas dans le but de serrer des mains ou pour une débauche d?émotion (...). Nous sommes là uniquement pour obtenir une paix qui préserve les intérêts arabes et préserve les terres palestiniennes, syriennes et libanaises ». Quant au ministre syrien des Affaires étrangères qui avait déclaré que Damas ne participerait à cette réunion que si Washington intégrait la question du Golan au menu des discussions, il a annoncé en soirée que les Etats-Unis avaient accédé à cette requête. Il a toutefois souligné que la Syrie ne déciderait de son éventuelle participation qu?après avoir reçu l?ordre du jour de la réunion. Les Etats-Unis ont implicitement reconnu l?inclusion de la question du Golan au programme d?Annapolis. « Tous les participants pourront faire valoir leur point de vue et soulever des questions d?intérêt national comme ils l?entendent », a déclaré, à Washington, M. Duckworth, interrogé sur la question. En ce qui les concerne, les Arabes viennent de réitérer leur approche pour la paix. Qu?en sera-t-il dans peu de jours ?
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