Algérie

La protection civile a du pain sur la planche


La journée du vendredi dernier a été particulièrement éprouvante pour les agents de la protection civile à la plage dite «le Puits» à Béni Saf. En effet, ils ont effectué une centaine d'interventions. Malgré les efforts déployés, ils déplorent la disparition d'un estivant. En d'autres termes, ils ont secouru une centaine de personnes. Mais lors d'une dernière intervention, où ils ont secouru un groupe de cinq personnes, une sixième a été portée disparue. Ce drame a eu lieu vers la fin de l'après-midi à l'endroit appelé «L'aquarium» se trouvant à l'extrême limite ouest de cette plage. Il faut dire que la mer était particulièrement démontée ce vendredi. Mais le drapeau rouge n'a pas dissuadé les estivants, se comptant par milliers, à respecter cette consigne. Ils sont venus de toutes les wilayas limitrophes. En plus Béni Saf abrite des centaines voire des milliers de personnes résidant en colonies de vacances, notamment d'Alger. Concernant la personne portée disparue, les éléments de la protection civile attendaient une accalmie de la mer pour pouvoir engager les recherches pour la retrouver. On estime qu'elle doit être ensevelie sous le sable au niveau des rochers qui constituent la limite de cette plage.

Des agents de la protection civile nous ont indiqués qu'ils sont six à couvrir une plage faisant un kilomètre de long. L'an dernier, ils étaient onze, nous signale-t-on. Ils estiment que ce nombre est largement insuffisant eu égard à l'affluence de plus en plus importante vers cette plage. Quant à la partie est de cette plage, elle est aussi assaillie par les estivants, elle est tout simplement sans surveillance.

Cependant, on nous affirme que par chance, aucune victime n'a été signalée jusqu'ici au niveau de cette plage. Concernant le bilan de la saison estivale qui tire à sa fin à cause du mois de ramadan, on nous parle d'une personne morte par hydrocution. Il s'agit d'un enfant resté trop longtemps sous le soleil et qui s'est jeté à la mer.

Nos interlocuteurs expliquent la grande affluence vers cette plage «Le Puits» par le fait que celle de Sid Safi est de plus en plus désertée par les estivants à cause de sa pollution. Mais tous ceux avec qui nous avons discuté reconnaissent que cette année la plage de Béni Saf a reçu un public jugé inhabituel. Usant d'une formule, un agent de la protection civile a parlé des «estivants venant des quarante huit wilayas du pays». Et pour donner du crédit à son propos, il ajoutera «vous n'avez qu'à faire attention aux immatriculations des voitures stationnant ou circulant en ville». Ce même agent de la protection civile déplore le manque de vigilance des baigneurs. «Nous souffrons que le drapeau est vert» lance-t-il. Et d'ajouter «car nous n'avons pas le droit d'imposer une limite aux baigneurs».




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