La production
d'olives de la wilaya d'Oran a pratiquement doublé, cette année, par rapport à
l'année précédente, a annoncé M. Mansouri, président de la chambre de
l'agriculture de la wilaya d'Oran.
Une production de
63.000 quintaux d'olives dont 46.000 d'olives de table et 17.000 quintaux
d'olives d'huile a été enregistrée à Oran. Sur la superficie théorique de
quelque 6.400 hectares réservés à l'oléiculture, 3.150 hectares sont entrés en
production. Selon le même interlocuteur, le kilo d'olives de table est cédé par
les fellahs aux conserveries à raison de 30 dinars le kilo, contre 80 dinars le
kilo la saison écoulée, alors que le kilo d'olives d'huile est proposé à 15
dinars. Néanmoins, la forte production a été à l'origine d'une certaine
saturation au niveau des huileries, qui ont croulé sous la demande, surtout que
la wilaya d'Oran ne dispose que de cinq unités de transformation. Cette
situation donne à réfléchir pour envisager la création d'autres huileries et
l'organisation du secteur. Dans ce sens, les producteurs qui ont une grande
superficie destinée à l'oléiculture sont appelés à se doter de petites
huileries, pour la transformation de leur récolte et la récolte de leurs
voisins. A Oran, l'olivier ne se limite pas à la fonction écologique où il est
utilisé comme arbre d'alignement des axes routiers. Elle est désormais passée
au stade intensif, avaient souligné les participants à une journée d'étude
consacrée à cette filière, organisée dernièrement dans la capitale de l'ouest
du pays. Cet état d'esprit des professionnels de ce segment de l'activité
agricole a eu pour effet de renforcer les projections optimistes des
responsables de la direction des services agricoles et de la chambre de l'agriculture.
Ces derniers continuent de multiplier les journées d'étude et les actions de
vulgarisation au profit des travailleurs de la terre, notamment ceux des
exploitations agricoles individuelles et collectives (EAI-EAC), afin de les
inciter à opter pour ce créneau stratégique. Selon les spécialistes, un verger
oléicole est deux fois plus rentable qu'un champ céréalier dans une région
comme Oran, où le sol a été appauvri par plus d'un siècle de céréaliculture et
de viticulture intensives. A titre comparatif, le rendement à l'hectare d'un
champ oléicole est estimé, en moyenne, à 25 quintaux, contre à peine une
dizaine pour l'orge ou le blé dur. L'ambition de développer la culture de ce
produit agricole typiquement méditerranéen a pour but d'assurer une autosuffisance,
faire baisser les prix et faire face à la concurrence des olives de
l'importation.
Cependant, force est de constater que la
cueillette des olives ne se fait pas toujours au moment opportun, tout comme
les oranges, d'ailleurs. Pour des raisons commerciales, la cueillette se fait
de manière précoce, ce qui risque de donner des fruits de moindre qualité qui,
à leur tour, donnent une huile, si elle n'est pas mauvaise, n'est pas très
bonne non plus. Il faut savoir que plus le fruit a le temps de mûrir sur
l'arbre, plus son taux d'acidité diminue, pouvant donc produire une huile
vierge, voire extra vierge. Des spécialistes estiment que le meilleur moment
pour l'olive de table se situe entre la fin novembre et décembre. Quant à
l'olive destinée à la production d'huile, la meilleure période va de janvier à
février, sauf si le fruit arrive à maturité de façon précoce en raison des
conditions climatiques favorables.
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Posté Le : 11/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com