Algérie

La pression reste sur Obama APRÈS LE DEBAT EFFICACE DE SON VICE-PRESIDENT



Là où le président avait peiné à défendre son projet et ses quatre années au pouvoir lors de son débat contre Mitt Romney le 3 octobre, Joe Biden a su défendre le bilan de Barack Obama et, par là, redynamiser un camp démocrate.
Le vice-président américain Joe Biden a livré une prestation réussie jeudi soir lors de son face à face avec le colistier républicain Paul Ryan, ce qui devrait remotiver la base démocrate à quelques jours du second débat télévisé entre le président Barack Obama et Mitt Romney, selon des experts.
Là où le président avait peiné à défendre son projet et ses quatre années au pouvoir lors de son débat contre Mitt Romney le 3 octobre, Joe Biden a su défendre le bilan de Barack Obama et, par là, redynamiser un camp démocrate clairement inquiet depuis la terne prestation de leur mentor, ce qui s'était traduit par une baisse notable des intentions de vote en sa faveur selon les sondages. «Les démocrates vont être réconfortés par la remise en cause vigoureuse des assertions de Ryan et Romney, une chose qu'Obama n'avait pas fait la semaine dernière et dont les démocrates se plaignaient», a estimé Charles Franklin, cofondateur de Pollster.com et professeur de sciences politiques à l'Université du Wisconsin. «Les démocrates avec qui j'ai parlé sont très contents de la performance de Joe Biden, ils retrouvent de l'énergie... Ils trouvaient le président Obama trop passif», renchérit Dotty Lynch, professeur de communication politique à l'American University à Washington. Lors d'un échange sur le dossier du nucléaire iranien, Paul Ryan s'est vu rapidement coupé par un «foutaises!» de Joe Biden, qui à un autre moment s'est exclamé «Incroyable!». «Tout ce qu'il dit est inexact», a-t-il lancé.
Plus tard, le républicain ayant dressé un parallèle avec l'ancien président démocrate John F. Kennedy sur la question de la baisse des impôts, Joe Biden lui a rétorqué, ironique: «Maintenant vous êtes Jack Kennedy».
Le vice-président, 69 ans, a aussi évoqué la vidéo de Mitt Romney, filmée à son insu et diffusée en septembre, où le candidat qualifie de «victimes» dépendantes de l'Etat les 47% d'Américains ne payant pas d'impôts - un angle d'attaque que Barack Obama avait choisi de laisser de côté lors de son débat contre Mitt Romney. Mais Paul Ryan, 42 ans, a prouvé, pour son premier débat sur la scène nationale, qu'il était sérieux et crédible, notamment sur les questions internationales où il n'a pas d'expérience. «Ryan est venu armé de données et de chiffres, mais aussi d'histoires», dit Robert Lehrman, ancienne plume du vice-président Al Gore à la Maison Blanche. «Il avait l'air d'avoir confiance en lui et il était très clair». Les téléspectateurs qui ne le connaissaient pas «ont vu quelqu'un qui connaît ses faits», ajoute Dotty Lynch.
Barack Obama est pour la première fois de la campagne mené par Mitt Romney dans les sondages nationaux, depuis sa prestation décevante du 3 octobre. Mais une analyse de la dizaine d'Etats clés montre qu'il tient encore l'avantage en termes de grands électeurs ce qui est crucial pour se faire élire le 6 novembre. Samedi, le président américain se mettra au vert dans l'Etat voisin de Virginie (est) pour préparer le débat de mardi, à Hempstead, New York (nord-est).


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