Algérie

La première et la dernière'



La première et la dernière'
Plusieurs citoyens disent leur courroux devant la «froideur» des magistrats face aux gros bonnets poursuivis pour de graves délits et crimes!La liberté est une chose si précieuse que les deux amis, d'une vingtaine d'années, Amor et Abderahim C. ont juré après avoir été condamnés à une peine de prison assortie du sursis qu'on ne les reprendra plus.Un minable portable en main, subtilisé à une jeune fille, qui avait eu cette image du rictus de Amor, qu'elle en avait fait une description précise à telle enseigne que les policiers n'avaient pas eu de peine à le cueillir, car il faut le dire: le forfait avait été commis dans le périmètre du domicile des deux jeunes voleurs pour qui c'était une première et peut-être une dernière, n'oubliant jamais la détention affreuse. Une détention où tout ce qui n'est pas bien est malvenu et redouté. La justice des voleurs, des agresseurs, des empêcheurs de vie tranquille est là. Nous attendons qu'elle soit aussi redoutable pour les gros bonnets...Les deux jeunes voleurs sont debout côte à côte, face au président de la section correctionnelle du tribunal de Rouiba de la cour de Boumerdès. Ils sont debout, flanqués de Maître Aïcha Boudiaf, leur défenseur, qui concoctait, en attendant d'être invitée par le juge de plaider l'affaire, une stratégie qu'elle dévoilera au bon moment. Bien affalé dans son haut et confortable siège, Mohamed Ettahar Belkadhi, le juge du siège, va s'amuser à poser une douzaine de questions dont il connaît les réponses, sauf si Amar et Abderrahim R. âgés de 22 et 23 ans, donnent d'autres réponses que celles «pondues» durant l'enquête préliminaire. Il ne sera pas déçu.Les deux jeunes ont compris qu'ils avaient intérêt à ne pas faire perdre son temps au tribunal et donc ils avaient reconnu avoir subtilisé le portable à la jeune fille «sans aucune violence» ont-ils tenu à préciser. Oui, voler est grave! Mais voler en usant de violence, l'est encore plus. Amor, tout comme Abderrahim, eut une spontanéité pitoyable.Les deux détenus avaient une peur bleue. Mohamed Riadh Belaraoui, le procureur, réclame un deux ans ferme. Maître Boudiaf va intervenir avec beaucoup d'émotion. Elle va même trouver le petit trou de souris en mettant l'accent sur le remords et les regrets qui minent les deux justiciables. «Si par un heureux concours de circonstance, condamner Amor et Abderrahim à une peine de prison assortie du sursis, ils ne bougeront pas durant cinq ans le petit doigt. Ils seront sous l'effet du cauchemar vécu durant la détention provisoire» avait martelé lentement l'avocate blonde qui attendra la fin de l'audience pour prendre acte de la peine de prison de un an assortie du sursis du fait que c'était la première fois que ce délit était commis par les deux copains qui ont juré fidélité à une démarche honnête étant convaincus que le seul but de la vie est la liberté, toute la liberté.A signaler que Maître Boudiaf était au tribunal très tôt le matin, histoire de ne pas rater le coche au moment de l'appel des parties surtout que Rouiba connaît une infernale circulation automobile qu'aucun plan combiné Dgsn - GN n'a pu maîtriser. En attendant des jours meilleurs, que les avocats et magistras prennent leurs dispositions pour être pontuels...




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