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La persévérance finit toujours par payer


La persévérance finit toujours par payer
Souad Khelil, la trentaine à peine entamée, et pourtant, déjà, directrice générale de l'une des rares usines qui fabrique des ascenseurs en Algérie. Native de Tiaret, Souad est issue d'une famille modeste. Elle a 5 frères et s'urs. Après avoir mené des études à Tiaret à l'Institut de formation professionnel, elle s'est spécialisée dans la maintenance médicale.A cette époque, ses premiers balbutiements dans le monde du travail, elle les a eu par le truchement de sa s'ur qui tenait alors un établissement de restauration. Mais ce petit job, «entre deux cours», s'apparentait plutôt à un passe-temps. Le travail, le vrai, elle l'a connu lorsqu'elle a effectué son premier stage à l'hôpital de Tiaret. «Après le stage, j'ai été tout de suite embauché par mon premier employeur dans le domaine médical». Un travail qui n'était pas de tout repos et qui l'obligeait à effectuer maints déplacements par taxi, pour se rendre dans les wilayas limitrophes (Tissemssilt, Laghouat, Saïda?).«C'est là où j'ai appris à prendre contact avec des gens et avoir le sens commercial». Dans son entreprise, on développait un concept nouveau : l'imagerie numérique. «On tentait de convaincre les centres de santé d'opter pour l'imagerie numérique au lieu d'utiliser des matériaux obsolètes, qui sont en plus nuisibles à la santé et à l'environnement». Souad garde jusqu'à aujourd'hui un bon souvenir de son premier boulot: «Il me plaisait beaucoup, je l'apprenais assidûment.C'était un métier passionnant: placer l'imagerie numérique dans des hôpitaux du désert !» Si aujourd'hui, elle vit à Oran, c'est parce qu'un beau jour, sa boite a décidé d'ouvrir une succursale dans la deuxième ville d'Algérie. «A Oran, c'est par le seul fait du hasard que je suis arrivée dans le monde des ascenseurs». Pour être plus précis, c'est l'entreprise Omega. Une boite implantée dans la zone industrielle d'Es Senia qui a fait appel à ses services.En un tournemain, Souad est passée du statut de directrice commerciale à celui de directrice générale. «Quand on m'a proposé de travailler chez Omega, l'idée m'a plu car cette entreprise était alors parmi les seules qui fabriquaient des ascenseurs en Algérie». La particularité d'Omega, nous explique Souad, est de faire des appareils sur mesure. Livrer des ascenseurs «sur mesures» est une tâche ardue. Quant à la réhabilitation des vieux ascenseurs, ils se font au cas par cas : «Parfois les moteurs sont bons alors on se contente juste de changer la partie électrique».En sa qualité de femme, il n'a pas été toujours aisé pour Souad de s'épanouir dans le monde de l'entreprise. Quoique, elle essaye de relativiser : «Je dirai que j'ai subi davantage la jalousie des autres que le machisme. Et quand je parle de jalousie, elle provenait aussi bien des hommes que des femmes». Elle se dit aussi une personne qui apprend de ses erreurs: «J'apprenais des erreurs techniques qu'on pouvait commettre et prenais soin de ne pas les répéter lors du chantier prochain.Mon métier est certes très ardu mais en même temps passionnant». Pour les projets, elle compte démarrer en Algérie les ascenseurs inclinés. «On aura les premiers modèles sans doute à la foire Batimec de 2015». Pour l'heure, son usine compte une vingtaine d'employés, «mais les portes restent ouvertes aux jeunes diplômés qui cherchent à s'investir dans la fabrication nationale».




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