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L'avion remis enfin à la compagnie


L'avion remis enfin à la compagnie
Ce n'est qu'hier vers 11h qu'Air Algérie a pu récupérer son avion saisi à l'aéroport de Bruxelles depuis vendredi dernier, en exécution d'une sentence de la Cour internationale d'arbitrage l'obligeant à verser 2 millions dollars à K'Air, une société néerlandaise.La libération de l'appareil a été décidée à la suite du virement du montant objet du litige sur le compte de l'huissier de justice bruxellois chargé de cette affaire. Air Algérie est finalement revenue sur ses conditions imposées la veille à K'Air, que dirige un ancien pilote algérien, Abdelhamid Kerboua, qui consistaient notamment en l'attente de la décision que devait rendre, hier, le tribunal d'Alger. Une condition rejetée par la partie adverse, laquelle avait empêché l'avion de quitter le tarmac bruxellois, alors que tout était fin prêt pour qu'il s'envole en direction d'Alger.Dans une déclaration à El Watan, le PDG de K'Air a jugé le procès d'hier «nul et non avenu parce que la justice algérienne ne peut en aucun cas remettre en cause une décision définitive rendue par la Cour internationale d'arbitrage. Le verdict de cette instance est définitif et ne peut faire l'objet d'un recours. Air Algérie est obligée de l'exécuter. Nous n'avons fait que recourir aux moyens légaux pour obtenir un droit». Le même responsable s'est insurgé contre le fait de transférer le montant réclamé sur un compte bloqué et, de ce fait, a décidé, lundi en fin de journée, de bloquer l'appareil après avoir levé la procédure de saisie jusqu'à ce qu'Air Algérie lui restitue le montant réclamé. Ce n'est qu'hier en fin de matinée que la décision de lui virer la totalité des 2 millions de dollars a été prise.L'avion devait subir quelques opérations de contrôle technique avant de rejoindre Alger, probablement hier en début de soirée.Cette affaire a dépassé son caractère en suscitant des réactions aussi brutales qu'inexpliquées, et ce, même si nous considérons que le débarquement manu militari des passagers par un huissier de justice constitue une violence inacceptable et une violation caractérisée du droit à la libre circulation.En fin de compte, le conflit opposant K'Air et Air Algérie était commercial et aurait pu être réglé sans fracas si le dossier avait été bien pris en charge au niveau de la Cour internationale d'arbitrage, dont les sentences sont souvent du dernier ressort. Quelle interprétation donner à cette déclaration du ministre des Transports, Amar Ghoul, selon laquelle le tribunal d'Alger allait donner raison à Air Algérie ' Ne sait-il pas que la sentence de la Cour d'arbitrage est irrévocable ' Ne se rend-il pas compte que ses propos prouvent que la justice algérienne n'est pas indépendante ' Il faut dire que ce dossier ? ou plutôt ce contrat de vente de la vieille flottille de Air Algérie, signé en juillet 2008 pour 13 millions de dollars, n'a pas livré tous ses secrets, même s'il a fini par être annulé plus d'une année après (décembre 2009) ? cache une affaire scabreuse qui dégage une forte odeur de malversations.




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