Algérie

La Palestine de nouveau au bord de l'explosion



La Palestine de nouveau au bord de l'explosion
"Les Arabes dehors" : graffitis en hébreu sur les murs de mosquées et de maisons palestiniennes dans les quartiers arabes d'Israël et en Cisjordanie. Et voilà que s'invite le projet sioniste du Grand Israël, du Jourdain à la Méditerranée. Face à la gravité de la situation, le président palestinien Mahmoud Abbas exige qu'Israël mette fin "immédiatement" à la vaste opération de représailles lancée en Cisjordanie, mais surtout dans l'enclave de Gaza, soumise à d'incessantes frappes aériennes depuis la nuit de lundi.Le chef de l'Autorité palestinienne a également lancé un appel à la communauté internationale afin d'intervenir "immédiatement" pour arrêter l'escalade "disproportionnée", faute de quoi les Palestiniens ouvriront une nouvelle Intifada, la troisième du genre. La situation, déjà dramatique pour les Palestiniens, s'est aggravée avec l'opération israélienne baptisée "haie de protection", pour frapper le Hamas. La découverte par l'opinion mondiale de la cruauté israélienne envers les enfants palestiniens semble changer la donne. Benyamin Netanyahu s'est vu contraint pour la première fois de ne pas céder aux pressions de l'extrême droite, partie active de sa coalition, à une opération plus massive contre le Hamas. Des experts militaires ont averti Benyamin Netanyahu des risques d'embrasement généralisé dans la région et de l'isolement d'Israël au sein de ses soutiens. Le Premier ministre hébreu sait que cette fois-ci, il a été très loin. Un ancien chef du Shin Bet (les services israéliens) vient de dresser un bilan sévère de la politique de Netanyahu qui affirme qu'il n'y a pas de partenaire palestinien pour la paix, qui construit toujours plus de colonies afin d'élargir le fait accompli territorial, et qui continue de ne pas prendre en compte les problèmes de la partie arabe de Jérusalem... Pour Yuval Diskin, la fuite en avant et les surenchères israéliennes ont montré leurs limites. En effet, les manifestations se succèdent au sein de la population palestinienne, dans un contexte d'affrontement direct avec les forces de sécurité israéliennes. Expression d'une rage qui s'accumule jour après jour depuis maintenant des mois, voire des années, au sein de la population palestinienne. En réalité, l'attitude d'Israël ne date pas d'aujourd'hui. Depuis maintenant vingt ans, depuis les accords d'Oslo, le processus de paix n'a pas évolué d'un pouce. Chaque espoir crédible a connu son lot de colonisation. Le dernier, la réconciliation palestinienne, nécessaire pour avancer sur la question de la paix, qui a provoqué le durcissement d'Israël. L'accord entre le Fatah et le Hamas, qu'Israël considère comme un mouvement terroriste, conclu le 23 avril dernier, a provoqué l'ire de Netanyahu et des autres membres de sa coalition, tous de l'extrême droite qui a remis au goût du jour le sionisme. L'enlèvement des trois adolescents israéliens a coïncidé avec la formation d'un gouvernement palestinien d'union le 2 juin. Faits troublants écrivions-nous et dont le but était de faire échouer le nouveau gouvernement palestinien. Or, tous les politologues l'ont dit et redit : Hamas est une partie du problème et donc de la solution, aussi faut-il tout faire pour éviter de le marginaliser. La question aujourd'hui est de savoir si l'accord interpalestinien est compromis. Mahmoud Abbas sait qu'il ne peut compter que sur ses propres forces. Ses homologues arabes, désunis, se regardent en chiens de faïence. L'Europe a donné ce qu'elle pouvait s'autoriser, une prière au Vatican. Quant aux Etats-Unis, ils ont eux aussi montré qu'ils n'iront pas plus loin que des allers-retours de John Kerry auprès du gouvernement israélien et de l'Autorité palestinienne. Barack Obama, prisonnier de lobbys juifs, n'a pas voulu imposer à Netanyahu le gel de la colonisation, condition pour la reprise de négociations. Les opinions internationales avaient remarqué qu'à chaque déplacement de John Kerry en Israël, Netanyahu publiait quasi systématiquement de nouveaux appels d'offres ou de proclamation de débuts de travaux pour de nouvelles colonies.NomAdresse email


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