Algérie - Revue de Presse

La « moussalaha » à la santé, selon Amar Tou


Hier, au cours de sa visite de travail à la wilaya de Aïn Témouchent, le ministre de la Santé a fait état de sa conception de la « moussalaha » dans son secteur. Au cours de l?inauguration d?un centre à Hassi El Ghella, en réponse à des interpellations de citoyens, le ministre a indiqué que les deux plaies ouvertes du secteur résident, d?une part, dans les disparités géographiques, « géographiques de préférence que régionales », a-t-il précisé, entre zones rurales et urbaines, entre le Sud et le Nord, cela bien que le pays dispose de structures de santé, d?équipements et de personnel numériquement en rapport avec les besoins comme au regard du faible taux d?occupation des hôpitaux. D?autre part, le second écueil se situe dans la qualité de l?accueil des malades et du public. « C?est à ce niveau qu?il doit y avoir moussalaha », a-t-il expliqué à l?adresse de ses interlocuteurs. Au niveau de l?hôpital de Hammam Bou Hadjar, où il a passé en revue la réalité du terrain, le ministre a débusqué nombre d?anomalies, comme par exemple au bureau des admissions où le nombre des assurés sociaux parmi les hospitalisés au cours mois d?août s?est révélé constituer le centième des 2000 admis. Ce qui révèle une mauvaise documentation des statistiques ayant fait réagir Amar Tou sur subséquemment l?impossibilité à préparer et à se préparer à la contractualisation qui se fait imminente. « Comment budgétiser alors l?hôpital auprès de la Cnas ? » De même, il a qualifié de non-acceptable la gestion bureaucratique qu?il a relevée, une gestion qui ignore le redéploiement des services et des structures en fonction de la demande, comme par exemple le fait que la maternité soit surbondée alors qu?au sein du service voisin des lits demeurent inoccupés. Dans l?entourage du ministre, l?on apprend que si les indicateurs de santé ont été finalisés, Amar Tou est actuellement occupé à déterminer les indicateurs de gestion en vue d?une évaluation globale quant aux contradictions entre les premiers et les seconds dans la perspective de mise en ?uvre de la réforme hospitalière. A cet égard, incessamment, les DSP, les directeurs de centre de santé et d?hôpitaux de chaque wilaya vont être auditionnés pour dresser un état des lieux de la gestion des structures de santé sur la base de critères d?évaluation rationalisés. Au service hémodialyse, Tou a fait part de l?intention de son ministère de proposer une révision de la loi sur les greffes d?organes par l?introduction de la possibilité de transplanter ceux des personnes décédées. Par ailleurs, il a indiqué qu?il n?y a que le CHU de Constantine qui n?a pas cessé la transplantation alors qu?à Alger cela ne se fait plus. Aussi a-t-il divulgué avoir instruit le centre de transplantation rénale d?Alger de reprendre les greffes alors que le CHU d?Oran l?a été pour s?y mettre à son tour. Lors de sa visite de l?hôpital de 240 lits de Aïn Témouchent, un bijou de fonctionnalité haut de gamme financé par la Banque mondiale (BM), Amar Tou a révélé que lors de sa prise de fonction, le dossier de celui-ci figurait au titre des priorités sur lesquelles il devait trancher, ce qu?il a fait. Son prédécesseur, Mourad Redjimi, voulait imposer à la BM la répartition du marché équipement en plusieurs lots alors qu?il était stipulé dans l?accord de crédit qu?il soit acquis en un lot unique de façon à n?avoir qu?un interlocuteur et des équipements standardisés. La banque avait refusé de financer l?équipement et la Présidence a été alertée sur le conflit par la BM. Huit mois ont ainsi été perdus.


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