Algérie - Oléiculture, Production d'huile d'olive

LA MOUCHE DE L’OLIVE CAUSE DES DÉGÂTS AUX RÉCOLTES: La filière oléicole en difficulté à Jijel




LA MOUCHE DE L’OLIVE CAUSE DES DÉGÂTS AUX RÉCOLTES: La filière oléicole en difficulté à Jijel


Outre les tendances à la baisse de la production, amorcée déjà depuis quelques années, il y a ce qui s’apparente à une véritable calamité qui s’abat sur les récoltes à cause de la mouche de l’olive. Et ce ne sont pas les estimations optimistes des services agricoles, tablant sur une production prévisionnelle de 11 millions de litres, qui vont changer la donne. Des initiés de la filière, ayant de surcroît pignon sur rue, avancent qu’il faut d’abord attendre la fin de la saison pour connaître avec exactitude les quantités récoltées.

Pour le moment, le constat est plutôt pessimiste, en raison de cette mouche qui cible les graines des olives où elle pond ses œufs et laisse le fruit pourrir et tomber après. Dans les oliveraies, on ne cesse de se plaindre de cette calamité, qui n’a épargné aucune région. L’entretien et le traitement des oliviers n’est pas encore inscrit dans les mœurs des paysans, qui ne rendent visite à leurs oliveraies qu’une fois par année. Soit, donc, lors de la saison de la cueillette des olives.

“On ne traite pas, et si traitement il y a, il faut une opération à grande échelle pour toucher tous les oliviers, sinon ça ne sert à rien”, fait remarquer un oléiculteur.

Outre l’absence de cette culture d’entretien et de traitement des oliviers, il y a ce constat que soulève notre interlocuteur, qui déplore que la production de l’huile d’olive reste soumise aux mêmes traditions ancestrales.

“C’est rudimentaire, car les méthodes ne changent pas et on n’encourage pas les producteurs à les changer”, assène-t-il. Cette situation a rendu aléatoire le développement d’une filière qui peine à décoller, en dépit des programmes d’aide attribués aux paysans.

“L’investissement dans le secteur, c’est la création de vergers avec des milliers d’oliviers”, soutient notre interlocuteur, qui note que “l’attribution de quelques centaines d’oliviers à des paysans ne change rien à ce constat”.

“Il faut créer de vastes espaces, mais on ne veut pas, sous prétexte que les terres disponibles sont forestières, alors que ces mêmes terres sont continuellement agressées par le béton”, déplore-t-il.

Au-delà de ce constat, signalons que la superficie oléicole est estimée à quelque 20.000 ha, dont de vastes espaces sont décimés chaque saison par les feux de forêt.


Amor Z.
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