La mort du roi Fahd suscite quelques inquiétudes pour l?économie mondiale
L?Arabie Saoudite rassure le marché pétrolier Une hausse du prix du pétrole au-dessus des 60 dollars a été constatée, hier matin, après l?annonce du décès du roi Fahd d?Arabie Saoudite et le malaise des capacités de raffinage par une série d?incendies depuis la semaine dernière. Le baril du Light Sweet Crude pour livraison en septembre avait progressé sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) de 45 cents à 61,02 USD lors des échanges électroniques vers 10h GMT, après un pic à 61,23 USD. Les cours sont orientés à la hausse depuis la fin de la semaine dernière à cause d?inquiétudes sur les capacités de raffinage. Hier matin, la pression sur les marchés a été signalée avec l?annonce du décès du roi Fahd qui était à la tête de l?Arabie Saoudite, premier producteur et exportateur mondial de pétrole. « Ce matin, le Light Sweet Crude a franchi les 61 dollars à la nouvelle du décès du roi Fahd », relevaient les analystes de la maison de courtage Sucden. Confirmant ces intuitions des courtiers et analystes et souhaitant rassurer les marchés, l?Arabie Saoudite a rapidement déclaré qu?elle allait continuer à assurer l?approvisionnement nécessaire du marché pétrolier mondial et sa stabilité. « Le centre d?intérêt principal sur le marché reste les problèmes de raffinage », reprenaient les économistes de Sucden. Le baril avait franchi 60 dollars vendredi dernier à New York en raison des inquiétudes des investisseurs relatives aux insuffisances de raffinage. L?Arabie Saoudite, premier producteur de brut au monde, s?est engagée, hier, à ?uvrer pour la stabilité du marché pétrolier poussé à la hausse après l?annonce de la mort du roi Fahd, et le président de l?Opep s?est dit confiant dans la politique pétrolière de Riyad. « L?Arabie Saoudite ne va pas changer sa politique pétrolière. Elle ?uvrera pour fournir les approvisionnements pétroliers nécessaires au marché mondial, avec le souci de ne pas provoquer des perturbations » sur le marché, a déclaré à l?AFP un responsable pétrolier saoudien. « Je ne peux pas imaginer qu?il y ait le moindre changement » dans la politique pétrolière du royaume, a affirmé pour sa part l?ambassadeur d?Arabie à Londres, le prince Turki Al Fayçal, neveu de feu roi Fahd. Premier producteur mondial d?or noir, Riyad affirme être en mesure de fournir plus de 10 millions de barils/jour (mb/j) aux troisième et quatrième trimestres, voire 11 mb/j si nécessaire, contre 9,5 mb/j actuellement. Le président de l?Opep, cheikh Ahmed Fahd Al Ahmed Al Sabah, s?est aussitôt dit confiant dans une continuité de la politique pétrolière de Riyad où la succession en douceur annoncée devrait, selon lui, calmer le marché pétrolier. « Chacun sait que l?Arabie Saoudite est le plus grand pays producteur de pétrole et il se peut qu?il y ait une hausse immédiate du prix du baril », a déclaré cheikh Ahmed, également ministre koweïtien de l?Energie, sur la chaîne de télévision Al Arabiya. Le pays est engagé dans une vaste opération de restructuration de son économie. Ces réformes visent à créer des emplois, à diminuer les dépenses publiques et à diversifier l?économie saoudienne afin de desserrer la contrainte du « tout-pétrole ». L?encouragement du développement du secteur privé se conjugue au mouvement de réformes qui ont pour perspective l?accession de l?Arabie Saoudite à l?OMC.
Posté Le : 02/08/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. E.
Source : www.elwatan.com