Algérie

La mise en garde des députés


Les députés s’inquiètent des retombées de la crise financière internationale sur l’Algérie. Plusieurs d’entre eux ont tenu à l’exprimer lors des débats sur le projet de loi de finances 2009. “Permettez-moi de ne pas partager votre optimiste en rappelant que même les pays économiques stables et performants comme la Chine ont beaucoup de soucis par rapport aux conséquences de la crise financière mondiale”, a affirmé le député du RCD Atmane Mazouz.
Le député du RCD comprend la crainte des Chinois qui détiennent 25% en bons de Trésor américain “alors que l’Algérie pour sa part y a déposé pour 43 milliards de dollars”. “Les estimations du taux d’inflation au niveau mondial sont de 3% alors que le taux de rémunération des bons du Trésor américain est de 2% seulement”, a ajouté Atmane Mazouz. Le député du RCD s’interroge sur la non-présentation devant l’Assemblée de la loi de règlement budgétaire, alors que celle-ci a été déjà adoptée par le gouvernement. Où en est ce projet ? Qu’attend le gouvernement pour le présenter devant l’Assemblée ? s’est-il interrogé. Atmane Mazouz précise que “l’adoption d’une telle loi permettra aux députés de contrôler l’action du gouvernement et situer les responsabilités de la gabegie qui ronge les deniers publics”.
D’autre membres de l’APN ont mis en garde, jeudi après-midi à Alger, contre l’élaboration d’une loi de finances pour l’année 2009, sans la prise en considération d'éventuelles baisses du prix du pétrole et des conséquences de la crise financière mondiale sur l’économie nationale.
“Nous exigeons du gouvernement de nous fournir des informations sur les conséquences de la crise financière mondiale sur l’économie nationale”, ont-ils insisté lors de cette plénière. Certains élus ont également recommandé la poursuite de la relance de l'industrie nationale, relevant que l'apport de ce secteur ne représente que 5% du produit intérieur brut (PIB), contre 15% dans des pays voisins.
Les députés ont appelé, d’autre part, les banques à s’impliquer davantage dans la relance de l’économie nationale et à se conformer aux normes mondiales en la matière. Ils ont, dans ce contexte, jugé impératif d’instruire ces établissements financiers à contribuer dans le financement des PME pour permettre à la fois de créer des emplois et de relancer l’économie nationale. “Les banques étrangères implantées en Algérie accordent, difficilement ou rarement, des crédits destinés à l’investissement et préfèrent ceux destinés à la consommation”, ont-ils fait savoir.R. E.
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