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La main des barons de la drogue


La main des barons de la drogue
Responsabilité ? L'incapacité des autorités locales à traiter la crise dès son éclatement a largement contribué à attiser les tensions entre les habitants de la région.Une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités de chacun dans les événements de Ghardaïa. En attendant, certains facteurs figurent en tête de la longue liste des éléments mis en cause dans ces violences sporadiques. La gestion administrative déficiente conjuguée au manque de développement local, est la plus citée par la société civile et de nombreux observateurs. Les problèmes se sont accumulés pour provoquer l'implosion qui était presque prévisible et inévitable au vu de la sensibilité de la vallée. Mais aussi des protestations répétitives contre les promesses non tenues par les autorités locales en matière de distribution de logements sociaux et de lots de terrain. L'absence de structures pour jeunes rongés par l'oisiveté, a poussé de nombreux Ghardaouis à se réfugier dans les réseaux sociaux qui seraient pour beaucoup dans la haine entre des groupes de citoyens d'une même région. Une supposition qui tient la route chez beaucoup d'analystes qui n'excluent pas toutefois l'implication des barons de la drogue et de malfrats qui exploitent des jeunes pour semer la discorde entre les citoyens de Ghardaïa. L'ancien ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelwahab Bakli est formel : «Les barons de la drogue et la contrebande tentent d'instrumentaliser les jeunes Ghardaouis pour déstabiliser cette région géographiquement stratégique qui constitue un trait d'union entre le nord et le sud du pays.» M. Bakli, un notable de la population ibadite, tient à préciser que les «barons de la drogue et la contrebande sont les instigateurs des réactions anarchiques des jeunes de Ghardaïa...». Influencés par des orientations partisanes, certains sont tombés dans le piège des comportements violents. Une réflexion partagée par de nombreux analystes qui écartent la thèse selon laquelle ces incidents sont le fait d'instigateurs étrangers. Il n'y a aucune preuve «tangible» pouvant confirmer l'implication de mains étrangères dans les incidents de Ghardaïa, souligne le ministre de l'Intérieur. A toutes ces causes, vient se greffer la saturation de la vallée pour contenir une population caractérisée par une croissance démographique exponentielle. Une anarchie qui a stimulé l'appétit des délinquants qui se sont adonnés au pillage de magasins et à un vandalisme sans précédent.





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