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Cinq mois de solutions inefficaces


Cinq mois de solutions inefficaces
Initiative ? Des actions visant à rétablir le calme dans la région par le dialogue et le rapprochement entre les belligérants, ont été entreprises par des personnalités politiques, religieuses et sportives.Ces initiatives se sont, malheureusement, avérées infructueuses laissant le spectre de l'affrontement planer pour quelque temps encore. De même que l'initiative du gouvernement et ses démarches dans la région qui ont toutes échoué à mettre un terme à la violence qui sévit dans la région.La première action depuis le début des événements au mois de novembre dernier, est venue de la coordination nationale des imams et fonctionnaires des affaires religieuses et des wakfs.La coordination a suggéré la création d'une commission permanente d'hommes de sciences, de savoir et d'intellectuels, pour «rassembler et réconcilier les parties en désaccord dans la wilaya de Ghardaïa». La coordination a appelé également à la mise en place d'une plateforme de réconciliation constituée de corps judiciaires, de l'armée, de la gendarmerie, de la police et des représentants de la société civile. Dans l'objectif, toujours, d'en finir avec cette tension pesante que connaît cette wilaya et rétablir la coexistence ancestrale qui prévalait dans cette région, les pouvoirs publics ont décidé de créer au niveau des communes touchées, un Conseil de sages. Il s'agit d'un espace d'arbitrage et de conciliation sur la base de rapports pacifiques. Des consultations seraient d'ailleurs en cours avec les représentants des habitants de Ghardaïa pour la mise en place de ce conseil qui devrait connaître une forte participation des jeunes, selon les autorités locales. Le volet sécuritaire a, lui aussi, été renforcé par de nouvelles unités en vue d'assurer une plus large couverture. Pour apaiser les esprits, le directeur de la sécurité publique de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a, dans ce cadre, affirmé que «tout policier s'étant rendu coupable d'un manquement à sa mission lors des événements fera l'objet de mesures disciplinaires et administratives».Dans cette quête de rapprocher entre les habitants de Ghardaïa condamnés à la cohabitation, les pouvoirs publics ont donné instruction de distribuer 30 000 lots de terrain, destinés à l'autoconstruction, équitablement entre les communautés ibadite et malékite. D'autres efforts sont consentis pour la prise en charge des personnes touchées lors de ces malheureux événements en matière de réhabilitation, de restauration et de traitement du bâti saccagé. Ainsi, quelque 135 habitations situées dans la commune de Ghardaïa et 59 dans celle de Guerrara seront concernées par des opérations de restauration et de réhabilitation pour effacer les stigmates des événements qu'ont connus les deux communes, selon la wali de Ghardaïa. Le directeur du logement et des équipements publics a, lui, indiqué que toute intervention sur ces édifices sera précédée d'un inventaire détaillé sur leur état de dégradation. Des monuments religieux, funéraires et culturels, situés dans les quartiers théâtre des événements de Ghardaïa, seront dans ce cadre, réhabilités, valorisés et restaurés. Par ailleurs, des aides seront accordées aux commerçants touchés par ces événements.


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