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La Haica, le gendarme du paysage audiovisuel tunisien


La Haica, le gendarme du paysage audiovisuel tunisien
«Faut-il délibérer' Les conseillers se bousculent. Mais quand il faut agir, tout le monde recule» Proverbe tunisienLa Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle tunisienne) a condamné dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le passage à la télévision, notamment sur la nationale Al Wataniya 1, d'images de soldats tunisiens tués de manière barbare lors de l'attaque terroriste du Mont Chaâmbi.
La Haica a précisé que selon les dispositions de la convention internationale des droits de l'homme ainsi que de l'article 5 du décret 116, le fait de diffuser des images de personnes à moitié nues et maculées de sang est contraire au respect des droits de l'homme. La Haica appelle ainsi toutes les chaînes tunisiennes à user de la liberté d'expression tout en oeuvrant à respecter les droits de l'homme et à éviter de transmettre des scènes ou des images qui peuvent choquer le public. C'est la troisième fois que cette autorité de régulation de l'audiovisuel tunisien intervient pour mettre de l'ordre dans un paysage audiovisuel en pleine ébullition.
La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) s'est illustrée durant le mois sacré de Ramadhan, en rappelant à l'ordre les directions des chaînes télévisées Wataniya 1 et Nessma TV de ne plus diffuser les programmes Rahina (l'Otage) et Braquage avant 22h30. Les membres de la Haica ont jugé que les programmes Rahina et Braquage contiennent des scènes attentatoires à la dignité humaine et au droit de l'enfant à la protection contre toute forme de violence morale. Le président de la Haica, Hichem Snoussi, a déclaré que les chaînes Wataniyya 1 et Nessma TV sont tenues d'avertir le spectateur que ces programmes contiennent des scènes de violence pouvant perturber les enfants et que leur vision est interdite aux moins de 12 ans.
Les membres de cette instance se sont également distingués en appelant le propriétaire de la chaîne Al Hiwar Ettounsi, Tahar Ben Hassine, à supprimer le nom de marque Ettounsya de l'écran.
L'apparition sur la même zone de diffusion, du logo Ettounisya et celui d'Al Hiwar Ettounsi était contraire aux termes de la licence initiale attribuée aux télévisions privées. Visiblement, les membres de la Haica, bénéficient d'une grande liberté d'intervention et d'action dans un champ audiovisuel tunisien qui vit depuis la chute du régime Ben Ali, une révolution importante. La Haica est même prête à revoir comme le CSA français après le retour des socialistes, certaines nominations à la tête des médias publics, considérant qu'elles ont eu lieu d'une façon qui ne respecte pas les règles du métier. Haica précise que ces révisions sont une façon d'empêcher les politiciens de contrôler les médias.
Cette réaction fait suite à la demande du CPR et de son secrétaire général Imed Daïmi de limoger la P-DG de la Télévision nationale, Imen Bahroun, indiquant qu'aucun parti politique ne peut faire une telle demande.
amirasoltane08@live.fr
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