La guerre civile embrase tout l’Irak

Obus, bombes et attentats font 170 morts Plusieurs attaques et explosions, dont un attentat suicide à la voiture piégée dans le quartier chiite de Sadr City, ont fait au moins 170 morts, hier à Baghdad où la guerre civile commence à rejoindre les niveaux d’avant l’intervention sécuritaire américaine dans la capitale irakienne. Le plus sanglant de ces attentats a fait au moins 118 morts et 139 blessés à Sadr City. Le kamikaze a lancé son véhicule contre un barrage de police à l’entrée de ce vaste bidonville, bastion chiite où habitent environ 2,5 millions de personnes. Auparavant, l’explosion d’une voiture piégée garée devant un hôpital privé, dans le centre de la ville, avait fait 11 morts et 13 blessés. Un autre attentat, dans le quartier de Risafi, a causé la mort de 4 passagers d’un minibus et en a blessé 6 autres. Une autre voiture piégée a ensuite explosé sur un marché de Sadriyah, dans le centre-ville, faisant 8 morts et 26 blessés. Ce marché avait déjà été la cible d’un attentat en février, dans lequel 137 personnes avaient péri. Toujours à Baghdad, dans le sud de la ville, 4 policiers ont été tués dans une embuscade, au cours de laquelle 6 passants ont été blessés. La guerre civile continue d’embraser tout le pays, avec des tirs d’obus de mortier ou des explosions de bombes sur le bord des routes. Les forces américaines ont, quant à elles, annoncé avoir tué 5 suspects et capturé 30 autres près de Karmah, au nord-est de Falloujah, dans la province d’Anbar (ouest), au lendemain de la découverte de 17 cadavres, en décomposition, enterrés dans les cours de deux écoles de la capitale provinciale, Ramadi, bastion de la résistance sunnite.