Algérie

La fondation du 8 mai 45 réagit aux propos de M. Bajolet tenus à Guelma




« Un pas en avant, mais pas suffisant » Une satisfaction teintée d?une certaine retenue a marqué la réaction de la Fondation du 8 Mai 45 suite au discours prononcé dimanche à Guelma par l?ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, qui a parlé des « épouvantables massacres » du 8 Mai 1945. Pour le président de la fondation, M. Boukherissa, « un pas supplémentaire vient d?être franchi par l?Etat français dans la reconnaissance des crimes commis en son nom durant la période coloniale ». Les propos de M. Bajolet, écrit la fondation dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, « dénotent à plus d?un titre d?une tentative d?assainir, par l?apaisement des esprits, les relations bilatérales qui nouent les deux pays ». Mais cela n?a pas empêché la fondation d?exprimer une certaine retenue quand M. Bajolet affirme que « la France n?entend pas, n?entend plus les occulter (les massacres) » ou lorsqu?il dit que « le temps de la dénégation est terminé ». En effet, la fondation souligne que beaucoup reste à faire, notamment en matière d?histoire et de restitution des archives. « En tout état de cause, cela ne fera que grandir l?Etat français qui doit reconnaître irréfutablement les crimes et massacres commis par la colonisation en son nom », déclare la fondation du 8 Mai 45. Elle souhaite que le geste de M. Bajolet « jette des jalons supplémentaires en vue de futures relations amicales entre nos deux communautés ». La fondation explique, en outre, que l?écriture de l?histoire ne saurait être occultée dès lors qu?elle est au centre des tensions qui caractérisent les relations entre les deux pays. Et d?ajouter : « La communauté scientifique des deux rives n?a pas attendu les réactions des politiques pour faire preuve de devoir de mémoire ». Plus explicite, la fondation indique que le travail accompli par nos historiens qu?ils soient français ou algériens est révélateur de l?engagement des hommes de science pour une réconciliation et une paix durables. Cependant, la fondation regrette que l?Etat français « reste campé sur des positions qui, il faut le reconnaître, entravent le travail de l?histoire et la mémoire commune en refusant d?ouvrir et de livrer les archives » de la période coloniale.


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