Algérie

La DGF cherche-t-elle à dégager sa responsabilité '



La mise en concession du parc zoologique de Ben Aknoun avec son patrimoine forestier par la wilaya d'Alger a inspiré, semble-t-il, la Direction générale des forêts pour s'ouvrir sur l'investissement privé. L'administration que dirige M. Sekrane a, d'ailleurs, mis au point tout un programme encourageant l'exploitation et l'aménagement des forêts récréatives par des investisseurs privés. Le plan de mise en concession élaboré par la DGF à cet effet n'a pas, semble-t-il, drainé une grande foule, puisque le nombre d'investisseurs, qui ont manifesté un intérêt au secteur des forêts, se compte sur les doigts de la main. La Direction générale des forêts a lancé, hier, par la voix de la sous-directrice des biens et des services forestiers, Mme Achour, un appel aux opérateurs privés pour venir nombreux investir dans des créneaux porteurs et créateurs de richesse dans le cadre de l'économie forestière. La représentante de la DGF, qui a animé un point de presse à cet effet, a dressé un état partiel des programmes investissements privés. S'agissant de l'exploitation du patrimoine forestier récréative, la conférencière a reconnu que les bailleurs de fonds ne se bousculent pas au portillon de la DGF, sans évoquer les raisons de cette situation. Pour étayer son argumentaire, la sous-directrice ne manquera pas de rappeler que seuls dix projets concernant l'espace forestier destiné au divertissement font l'objet, à présent, de travaux d'aménagement et d'installation d'équipements par leurs nouveaux acquéreurs. Le reste du patrimoine inséré dans l'économie forestière attend désespérément preneur. Cette situation est-elle imputée à un problème de prérogatives par rapport à la tutelle et les collectivités locales ou bien à une question de compétences au niveau de l'administration centrale des forêts ' L'exemple de mise en concession des 307 hectares du parc zoologique de Ben Aknoun, attribuée à la Société d'investissement hôtelière (SIH), est édifiant à plus d'un titre, puisque la DGF n'a pas donné son avis sur le devenir des 200 hectares classés patrimoine forestier de cette réserve au c?ur de la capitale. "C'est la wilaya d'Alger qui a désigné le concessionnaire du parc de Ben Aknoun, cela ne relève pas des compétences des forêts. D'ailleurs, pour toutes les concessions au niveau national, c'est le wali qui préside la commission et décide", a répondu la représentante de M. Sekrane. La Direction générale des forêts n'a-t-elle pas un droit de regard sur le changement de vocation du patrimoine forestier ' Le nouveau propriétaire des lieux à Ben Aknoun a-t-il le droit de changer de la vocation des 200 hectares de forêts dans le cadre de ses investissements prévus dans le programme de développement du parc zoologique ' La conférencière est restée évasive dans ses réponses. Elle s'est contentée de rappeler, succinctement, l'apport des dates annuelles de référence, le 21 mars ou le 5 octobre, qui consacrent la célébration de l'arbre et de la forêt en matière de rôle "folklorique" des forêts. Alors que les dispositions de la loi 84/12 ou celle du 06/14, ou encore la loi 11/02 sont promulguées pour opposer son veto dans le cas échéant, et ce, pour préserver le patrimoine forestier d'une manière générale. Le programme de l'économie forestière de la DGF concerne, par ailleurs, la mise en valeur des espaces forestiers et le développement des cultures des plantes aromatiques et médicinales. Néanmoins, elle a fait l'impasse sur le volume des investissements enregistrés jusque-là. "Désolée, je n'ai pas apporté les chiffres concernant le niveau des investissements." Une réponse qui se passe de tout commentaire.Hanafi H.
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