Algérie

La détresse de Amina



La détresse de Amina
Questionnement - Quel sera l'avenir de ces victimes ' Elles sont vouées à la «délinquance», si elles n'ont pas fait d'études ou si elles n'ont pas trouvé de travail. En tout cas, pour Amina, l'horizon est limité'
«J'ai supporté le fait d'être mère célibataire mais pas l'inceste de mes parents' Pendant un certain temps, j'ai été obligée de vivre dans la rue car je n'avais pas de nourriture ni pour ma famille ni pour moi»
C'est avec beaucoup d'émotion qu'Amina d'Alger, 36 ans, a accepté de témoigner. «Je ne veux plus en parler. Je veux tourner la page... Disons en clair que j'ai pu surmonter la maternité clandestine, la grossesse clandestine et non l'acte incestueux commis par mon frère et mon père... C'est la voix d'une femme en détresse qui a été victime d'un viol avant de subir des actes incestueux de la part de son père et de son frère, qui a fini dans la rue.
C'est la totale ! dit-elle, la gorge serrée et en larmes. «Même quand j'ai essayé de constituer une famille, cela n'a pas marché. J'ai été victime encore une fois de violence conjugale et sociale, puisque j'ai été battue tous les jours par mon conjoint que j'ai épousé avec la Fatiha en Kabylie. J'ai quitté le domicile conjugal pour venir m'installer avec ma fille dans un chalet à Boudouaou sous autorisation des autorités locales.
Mais, cette fois-ci, j'ai été soutenue par de nombreuses militantes activant dans des associations féminines, en l'occurrence Femme en communication. Aujourd'hui, grâce à l'aide de cette association, j'ai pu occuper un poste comme bibliothécaire afin de subvenir à mes besoins et à ceux de ma fille.» Quant à Akila, mère de la victime, elle dira : «Ma fille a été enlevée par quatre personnes dans un taxiphone (') J'ai souffert de voir ma fille de 19 ans, transportée à l'hôpital par la police. Ses cheveux, ses vêtements étaient tachés de sang et elle était sous le choc. Les policiers m'ont interdit au début de la voir.
Quand ils ont su que j'étais sa mère, ils m'ont dit que heureusement ils étaient arrivés à temps, les trois malfaiteurs se sont enfuis, le quatrième ne l'a pas lâchée et on a failli lui tirer dessus. Bien sûr que les agresseurs sont légion et qu'ils ne sont pas tous sanctionnés pour ce qu'ils infligent à leurs victimes.
Il n'y a qu'à observer le nombre de femmes violentées' Ces dernières ont peur de porter plainte contre leurs bourreaux. Cela ne fait qu'encourager les hommes à abuser des femmes, que ce soit dans le milieu professionnel, les places publiques et même les espaces universitaires. Nul n'est à l'abri de ce phénomène'»
Ces deux témoignages ont été rapportés de la radio Web diffusée par l'association Femme en communication, certains détails ayant été également donnés par une des membres de cette association.


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