La désillusion

Les affectations de logement AADL et LPP ne sont pas toujours synonymes de joie et de bonheur familial après une longue attente et des sacrifices financiers suprêmes pour accéder à un toit.De nombreux acquéreurs ont ainsi vite déchanté après avoir pris connaissance de leur site d'habitation. Les fiches de v?ux mis à la disposition des souscripteurs par l'administration n'ont servi à rien, sinon à entretenir l'illusion que les choses se faisaient dans la transparence. Les postulants qui ont opté pour la formule LPP, financièrement plus-disante en termes de coût que les autres options proposées sur le marché public, ont naïvement pensé qu'en mettant le prix ? et en cassant pour nombre d'entre eux leur tirelire et en s'endettant lourdement ? ils allaient avoir la latitude de choisir leur site et d'emménager dans un logement conforme à la fiche descriptive et au logement témoin qu'on leur a fait visiter avant de s'engager. Ce rêve tant caressé s'est transformé en cauchemar pour toutes ces familles qui ne savent plus quoi faire de leur logement. C'est le cas de ce couple de navigants aériens (le mari est pilote de ligne et l'épouse hôtesse de l'air) qui n'arrivent pas à comprendre les critères sur lesquels s'est basé le promoteur immobilier public en charge du programme LPP pour établir les affectations. Leur nouveau logement étant situé à Sidi Abdallah, dans la banlieue ouest d'Alger, ils sont appelés à faire des dizaines de kilomètres pour rejoindre leur lieu de travail à l'aéroport Houari Boumediène. Pourtant, s'étonnent-ils, il existe un site LPP à Rouiba qui aurait été, selon eux, plus indiqué dans leur cas, compte tenu de sa proximité de l'aéroport. Il est vrai qu'en Algérie, on cherche toujours à faire compliqué quand on peut faire simple.