Algérie

La dernière pluie



Faut-il dissoudre tous les Epic intervenant sur la voirie ? L?échec patent de ces établissements à gérer d?une manière cohérente et efficace les cas de grosses intempéries ou même de simples orages plaident en tout état de cause pour cette option. On n?est pas pour autant avancé tant les responsabilités des uns et des autres se perdent dans des imbroglios juridiques. Sur l?utilité réelle de ces structures - Office national d?assainissement, Asrout, Epic chargé de la voirie entre autres - et de leur apport effectif, on trouvera beaucoup à spéculer. Les Algérois, subissant chaque hiver un peu plus les désagréments et les ravages provoqués par les pluies, ne maudissent pas pour autant le ciel. Ces entités ne « servent à rien », disent certains apostrophés. On ne rajoutera pas pour la circonstance une couche de... gadoue à ce jugement déjà assez cinglant, mais qui demeure tout de même approximatif. Ces intervenants sur la voie publique, auxquels s?ajoutent les services communaux, les OPGI, Netcom, la DTP, dont la responsabilité est plus qu?engagée dans ce cauchemar à répétition infligé à la capitale. Encombrements monstres sur les routes, torrents de boue, éclatement des conduites d?eaux usées, artères entièrement inondées etc. bref, le même scénario catastrophe qui s?exécute en alto et toujours avec plus de gravité et davantage de dégâts. Les commerces prennent l?eau et le vieux bâti se fragilise, risquant d?ensevelir encore des concitoyens anonymes. Les dangers planant sur la santé des citoyens sont plus effrayants, mais rien ne semble attirer la bonne décision des « bons décideurs ». Vouloir justifier cette intenable situation avec de banals arguments comme aiment nous le répéter les lampistes : des avaloirs bouchés, des canalisations sous-dimensionnées, caducité du cadre juridique ... chevauchement des prérogatives etc., c?est dédouaner les hauts responsables. Ceux-là comme ils ne sont pas nés de la dernière pluie... se gardent bien de se mouiller la patte.



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