Algérie

La déperdition scolaire peut mener à la délinquance



La déperdition scolaire peut mener à la délinquance
Des enfants non scolarisés existent chez nous et leur nombre est effarant. Dans certaines wilaya, le taux atteint des proportions alarmantes compte tenu des enfants de tout âge qui traînent à longueur de journée dans les rues, places publiques, marchés et souvent le long des routes.
En zone rurale, les familles nécessiteuses et complètement démunies empêchent souvent leurs enfants d'aller à l'école, préférant les initier dès leur jeune âge à être plus utiles en effectuant des travaux, participer au labeur quotidien et se débrouiller pour assurer leur survie et celle de toute la famille. Dans les grandes villes, la situation est édifiante. Des milliers d'enfants sont convoyés de partout pour être utilisés ensuite à des travaux de toutes sortes. Jamais scolarisés ou exclus pour une raison ou une autre, empêchés par le père ou la mère, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes, affrontant dès leur jeune âge des risques et des responsabilités auxquels ils ne sont pas encore préparés. Autour des grandes villes, le phénomène rampant du «bidonvilisme», les aléas et autres fléaux générés par une promiscuité dangereuse, sont autant de facteurs qui détournent les enfants du chemin de l'école. A chaque entrée scolaire, des dizaines d'enfants ne rejoignent pas les classes à cause de fournitures scolaires trop chères pour des bourses familiales très pauvres. Malgré la cherté de la vie, les prix élevés des vêtements, de la nourriture, du transport etc. certaines familles en difficulté envoient leurs enfants à l'école, malgré un avenir hypothéqué à l'avance pour cette génération d'enfants malchanceux, qui souvent finissent par rejoindre le troupeau des délinquants. Pour remédier à ce manquement au droit des enfants censés être protégés par l'Etat, les ministères de l'Education nationale et de l'Intérieur et des Collectivités locales, concernés par cette inquiétante situation, diligentent une sérieuse enquête en vue d'identifier les parents n'ayant pas scolarisé leurs enfants à l'âge de six ans. Les collectivités locales sont également instruites pour participer à cette délicate mission qui consiste à mobiliser tous les moyens pour réduire le nombre des non-scolarisés à travers le territoire national. Cette mobilisation ne s'arrête pas là, car les parents récalcitrants et défaillants risquent d'être poursuivis en justice. Le nombre d'enfants qui errent à longueur de journée dans les rues de Tissemsilt est la meilleure preuve de ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur avec la prolifération des vendeurs de cigarettes à la table, de cacahuètes, amandes, de gardiens de voitures, de ramasseurs de pain sec, porteurs dans les marché, fouilleurs de poubelles, mendiants, voleurs et probablement futurs toxicomanes. Le nombre de mineurs et adolescents qui travaillent au noir dans les cafés, les restaurants et même dans des entreprises privées ne passe pas inaperçu et souvent, ces enfants sont exploités comme des esclaves. C'est justement là le réservoir qui alimente la délinquance, enfantant par la suite des monstres anti-sociaux, le reste de l'histoire étant déjà bien connu.
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