La défaite face aux mathématiques...

Assommée, la rue a du mal à avaler cette défaite. Est-ce le K.-O. pour les Verts ' Le (3-1) l'explique. Les joueurs ne l'expliquent pas. Peut-être les grosses erreurs défensives des Fennecs qui ont permis aux deux buts de Victor Moses et d'Obi Mikel l'expliquent.Et Voilà que chacun y va de ses compétences footballistiques, de ses expériences et de ses maîtrises techniques du foot pour tenter d'expliquer ce dérapage. Les joueurs, quant eux, ils ne l'expliquent pas. Y compris Feghouli, qui avait promis aux Algériens une victoire. Medjani, lui, s'est exprimé : «Nous avons joué face à une grande équipe du Nigeria. Elle possède de grands joueurs qui évoluent dans de grands clubs européens et qui possèdent une très bonne expérience.Le match était très difficile, mais avec plus de réussite, je suis sûr que nous aurions pu décrocher le nul. Il y a eu des moments durant le match où nous avons énormément souffert. Cependant, nous avons maîtrisé les choses et nous nous sommes repris en 2e mi-temps. Nous avons cédé sous une forte pression de l'adversaire. Nous aurions pu revenir, malheureusement, nous avons eu trois à quatre belles opportunités de revenir au score. Croyez-moi, cela aurait été un tout autre match.Nous n'avons pas d'excuses, nous devons nous ressaisir. Nous allons faire le maximum pour gagner les quatre matchs qui restent à jouer. Ce sera compliqué surtout dans ce groupe difficile avec aussi la Zambie et le Cameroun. Après deux matchs, nous récoltons un seul point. La réalité, nous n'arrivons pas à gagner face aux grosses cylindrées. C'est un constat et il ne faut pas fuir la réalité. Nous avons des problèmes à régler.Certains nous considèrent comme une grande équipe, mais nous n'en sommes pas encore une. Nous devons travailler.» Pour Madjer «le résultat ne m'importe peu, mais il faut savoir que l'Afrique n'a jamais été facile pour les nôtres... Nous n'avons jamais eu raison de ses équipes, sauf une seule fois, en 1981 face justement au Nigeria, ou nous avions réussi à arracher les trois points en les battant par deux buts à un. Mais depuis plus rien... Les archives existent, dira-t-il, consultez-les».Ali Bencheikh, quant à lui, il rappellera que la clé de la réussite passe d'abord et avant tout par la stabilité d'un sélectionneur. Cette stabilité ne devra en aucun cas être synonyme de quinze jours, un mois, mais de cinq années, le laisser travailler, ne pas le perturber, le temps qu'il bâtisse une équipe forte, sinon ce n'est pas la peine d'espérer des résultats même les joueurs sont perturbés... Nous venons de connaître, ce qui est unique dans les annales du football européen, trois sélectionneurs en moins de cinq mois... Où allons-nous comme ça ' s'est- il interrogé.Enfin Mustapha D. explique «c'est une défaite qui nous fait mal, dérange tout le groupe. On n'a pas eu la maîtrise du ballon, on a perdu beaucoup trop de balles, le Nigeria a été opportuniste pour en profiter en contre la suite va être compliquée. Il nous faudra plus de maîtrise collective. Cela ne signifie pas que le train a quitté le quai sans nous, pour la Russie, nous devons tout revoir à zéro pour éviter quatre défaites. Chez nos confrères de la chaîne télé El Hadaf, l'animateur a voulu rassurer ses téléspectateurs, en expliquant que la situation serait semblable à celle de l'Egypte.Il explique : lors du troisième tour des éliminatoires du Mondial-2010, ils avaient fait, face à la Zambie match nul chez eux (1-1). Lors de la deuxième journée, ils enregistrent une défaite en Algérie (3-1). En ce moment, les Fennecs savouraient les 4 point avec le fauteuil de leader en compagnie de la Zambie. Par la suite, l'Egypte prend son envol et décroche successivement 3 victoires. La première face au Rwanda en aller et retour, et la troisième face à la Zambie. Au même moment, l'Algérie continue de surprendre face à la Zambie et au Rwanda en aller et retour.Les deux équipes étaient à trois points d'écart, l'Algérie avec 13 et l'Egypte avec 10 ne s'était qualifiée au Mondial qu'après le match barrage disputé à Oum Dourman (1-0). Mais avec cette défaite, le Nigeria contrôle, la danse avec 6 points et non 4. Pour que l'Algérie se qualifie, il faudrait qu'elle réussisse ses quatre sorties restantes et que le Nigeria fasse au moins deux faux pas avant le dernier match face à l'Algérie. Quel est donc le scénario idéal ' Les Algériens sont obligés de remporter leurs quatre matchs restants et cela ne suffira pas puisque le Nigeria et le Cameroun doivent se neutraliser lors des deux prochaines journées. Bien évidemment, un tel scénario n'a presque pas de chance d'aboutir.C'est un peu, et aussi le sentiment de nos confères d'El Watan. Pourquoi ces calculs ' Parce que les Verts n'ont pas été à la hauteur. Tout simplement. Le sectionneur algérien reconnaît que les Verts avaient eu en face une très grande équipe du Nigeria. Nous avons trouvé de grandes difficultés que ce soit en première ou en seconde période. C'est ce qui explique d'ailleurs ce résultat. On s'attendait à cette difficulté. Je sais aussi que ce sera de plus en plus difficile lors des prochaines journées, car il n'y a pas d'équipe facile dans ce groupe. «En tout cas, je refuse de croire à ceux qui disent qu'on est éliminés.Mathématiquement, rien n'est joué, on a encore une chance de passer... Aux supporters, on tient à leur dire qu'on se battra pour eux jusqu'à la dernière journée. On ne lâchera absolument rien. Moi, j'y crois à la qualification de mon équipe. Il faut rester solidaires et ne pas baisser les bras car tout peut arriver.» Enfin, pour le président de la FAF : «On peut se qualifier avec 13 points». Avec le point qui est en notre possession, cela fera 13 points et je crois que c'est suffisant pour se qualifier. Maintenant, il faut tourner la page et penser à l'avenir. J'espère que cette défaite et le rendement de notre équipe en seconde période nous serviront. Nous allons tirer les leçons qui s'imposent... Inch'Allah.