Algérie

La Culture fait de la résistance aux fossoyeurs



Comme réplique à la morosité, et la platitude du marasme culturel touchant toutes les productions des différents arts dans notre pays, cette traversée estivale aoûtienne, a permis à des groupes de musique, et à des artisans, d'exposer leurs créations un peu partout à travers les centres urbains.La diversité des genres et des troupes qui se sont produis après une trop longue traversée du désert, à quand même trouvé un public attentif, qui s'est laissé séduire par des musiciens vétérans, comme par les toutes jeunes formations. La diversité des genres a été au rendez-vous, similairement pour les organisateurs, ainsi que les écoles, notamment de musique andalouse, qui ont par miracle survécu à la crise de la mise à l'écart des artistes chanteurs, des paroliers, sculpteurs, plasticiens, acteurs, réalisateurs du 7ème art et autres scénaristes.
La fermeture des théâtres, les disparitions des troupes folkloriques nationales, et régionales ; la dégringolade du jeune cinéma algérien en pleine ascension, reconnu pourtant universellement ; la villégiature de la chanson chaâbi ; l'amalgame créé par le raï, et la mise en veilleuse du patrimoine Gharnati, du Malouf, ou des différentes Noubas qui ont des racines séculaires en Algérie, pareillement pour les chants cadencés «Zjoui» rythmés aux seuls tapements de mains, ou encore les orchestres philarmoniques, et de jazz qui ne sont plus qu'un vague souvenir pour les mélomanes algériens.
Toutes ces expressions culturelles ont perdu de leurs élans, alors qu'elles étaient au lendemain de l'Indépendance les ambassadeurs plénipotentiaires de notre civilisation, et des caractéristiques historiques de notre société, de nos langues, de nos traditions et préoccupations pour la construction d'un pays qui seraient au diapason de la modernité, et des connaissances. Nous apprenons avec bonheur que l'UGTA et l'Office national des droits d'auteurs (ONDA) ont programmé une série de spectacles à Alger, alors que dans d'autres villes des obscurantistes ont fait annuler des spectacles, pour des raisons que la raison réprouve.
De Tébessa à Oran, des spectacles ont attiré des auditoires nombreux pour les faire déplanter du traintrain quotidien, des programmes télévisés, ou des connexions sur le Net dont les addictions sont devenues problématiques pour les jeunes, comme pour les ados, sans quoi en direction des adultes. On évoque des ambiances de convivialité, et on rapporte que l'assistance était très nombreuse au sein de l'auditorium du Palais de la culture Moufdi Zakaria jusqu'à occuper les allées réservées aux déplacements de l'assistance pour assister au concert de Lila Borsali, en duo avec Abbas Righi, interprétant les genres gharnati de Tlemcen, et celui du malouf de Constantine, deux écoles de la musique andalouse qui compte également celle de la Sanaâ à Alger. La réalité de l'engouement des Algériens pour la culture se vérifie comme restant vivace, et contredit toutes les offensives visant à rendre illicite les loisirs, et les enrichissements permanents de l'esprit.
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