Algérie

La Coupole



L?excès de zèle des policiers Cela s?est passé avant-hier à la Coupole. A une minute de la fin de la rencontre de basket-ball entre l?Algérie et le Sénégal, un remplaçant sénégalais a été touché dans le dos par une bouteille d?eau minérale vide lancée à partir des tribunes, sans qu?il s?inquiète, outre mesure. A ce moment là, un policier en uniforme s?en prend à un jeune spectateur, le tire violemment de son siège et le traîne par le col à travers les escaliers avant de lui administrer des gifles et des coups de pied. Le malheur de ce jeune supporter n?a fait que commencer, puisque deux autres policiers se sont mis de la partie. Les trois agents le font sortir de la Coupole, tandis que d?autres « tiennent en respect » les autres supporters, témoins de la scène, étonnés devant la réaction musclée de ces agents de l?ordre. S?offre ainsi un spectacle des plus émouvants. Les agents en question se mettent à tabasser violemment le jeune supporter, multipliant coups de pied et gifles au point que le malheureux verse de chaudes larmes, s?excusant de son geste, suppliant les policiers de le lâcher, invoquant ses parents et Dieu et promettant, enfin, de ne plus remettre les pieds à la Coupole. Il n?a dû son salut qu?à l?intervention d?un autre agent qui a pu le soustraire d?entre les mains de ses trois collègues en furie. Les choses ne sont pas restées là. Les trois agents pénètrent à nouveau dans la salle et se mettent à malmener une partie des présents, la rencontre étant terminée depuis quelques secondes seulement. Les policiers sont tellement « sur le feu », que l?un d?eux en arrive à intimider une personne. L?homme s?énerve à son tour et les trois agents se pointent. La situation aurait pu prendre une tournure plus grave encore, n?était l?intervention salutaire de quelques supporters et autres policiers qui ont réussi à calmer les trois agents énervés. Au-delà du geste, condamnable du reste, du jeune supporter, les trois policiers ont-ils le droit de le traiter d?une manière aussi brutale ? Question à méditer par qui de droit.



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