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La communauté syrienne vit «d'aides et de mendicité»




La communauté syrienne vit «d'aides et de mendicité»
La communauté des réfugiés syriens dans la wilaya de Mila est modeste comparativement à sa taille dans les grandes wilayas du pays comme Alger, Sétif et Constantine.Le nombre de ces ressortissants qui élisent la wilaya de Mila pour leur lieu de séjour temporaire ne dépasse pas, en effet, les 150 individus. «On a enregistré officiellement la présence de 150 citoyens syriens sur le territoire de la wilaya de Mila. Mais ce nombre n'est pas stable. Parfois il augmente de 15 à 20 sujets, parfois, il diminue. Pour des considérations diverses, ils ne se fixent jamais pour longtemps dans un même endroit», nous dira une source responsable.Les plus récents ont débarqué dans la région au mois d'août 2014, soit depuis exactement une année. Les Syriens de cette dernière vague sont de Homs en majorité. «Nous sommes de la ville syrienne de Homs», nous dira El Aili Nadji, un père de famille . «Quand on a évacué Homs, en juillet 2014, à cause de l'intensification de la guerre civile dans cette région du Chem, nous nous sommes réfugiés au Liban avant de venir par voie aérienne en Algérie», précise El Aili Nadji.Une fois à Mila, ces famille syriennes, comme leurs concitoyens qui les ont devancés dans la région, ont été pris en charge, à la fois par des institutions étatiques et par les populations locales. En effet, des mécanismes cordonnés entre la direction des Affaires religieuses, le Croissant rouge algérien, la direction de la Jeunesse et des associations caritatives a été mis en place pour la prise en charge de ces réfugiés en matière d'hébergement, de restauration et d'effets vestimentaires.Des employés des affaires religieuses ont été mis à leur disposition pour leur faciliter l'accès au siège du CRA, à l'auberge de jeunesse ou encore aux hôtels privés où certains d'entre préfèrent séjourner. Des employés du Croissant rouge algérien affirment : «Les syriens viennent de temps en temps à notre siège pour prendre des vêtements, mais ils sont toujours accompagnés d'un imam de la ville».Le problème de l'hébergementNos interlocuteurs précisent, par ailleurs, que la plupart de ces réfugiés sont hébergés à l'hôtel Essalem de Mila, un établissement privé. Mais il existe, en effet, ceux qui sont hébergés par des familles de la région et ceux qui occupent de modestes demeures louées à des citoyens. «Ma femme, mes deux fillettes et moi vivons dans une maison que nous avons louée à El Kharba, sur les hauteurs de Mila».Pour ce qui est des moyens de subsistance, ils vivent des aides alimentaires prodigués par le CRA, notamment à travers les Resto Errahma ouverts pendant le mois de Ramadhan, mais vu l'insuffisance ou l'irrégularité de ces aides, les Syriens à Mila, sans exception, recourent à la pratique de la mendicité, notamment dans les mosquées.Rares sont ceux qui ont opté pour le travail comme ce jeune syrien d'Alep qui s'est procuré un poste de caissier à Aya Shop, une grande surface située à l'ouest de la ville de Grarem, sur la route menant à Hammam Beni Haroun. Le concerné, de contact facile s'est tellement intégré dans son nouveau milieu qu'il a adopté merveilleusement les pratiques linguistiques de l'arabe populaire parlé dans cette région du nord de Mila.







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