La circulation routière à Mila devient infernale

De nouvelles contraintes générées par le transit des poids lourds par le centre-ville en raison de travaux ont encore aggravé la situation.La ville de Mila étouffe. La circulation automobile y est pratiquement intenable. On est en présence d'un phénomène inédit dans la région. Pour se frayer un chemin, les automobilistes doivent invariablement prendre leur mal en patience. Il n'y a plus de différence entre les heures de la journée sur les trois pénétrantes (Sud, Est et Ouest) de la ville ; toutes les heures de la journée sont désormais des heures de pointe. Pare-choc contre pare- choc du matin au soir.Il est vrai, le parc automobile n'est plus ce qu'il était il y a trois ans à peine ; mais la cause principale de ces bouchons qui assiègent la ville reste incontestablement l'état des routes, celui des pénétrantes principalement, qui n'ont pas bénéficié d'opérations d'aménagement à la hauteur de l'évolution fulgurante du parc roulant de la région.A cela s'ajoute, depuis un certain temps, de nouvelles contraintes générées par le transit des poids lourds par le centre-ville en raison des travaux de réhabilitation en cours sur les routes d'évitement-ouest et nord de la ville. En effet, sous dimensionnées et dégradées, les pénétrantes desservant la ville sont devenues un véritable frein pour le trafic routier.Choisir d'autres destinationsImportante agglomération commerçante dans la région, Mila est la destination quotidienne de milliers de personnes issues des quatre coins de la wilaya. Mais ce flux humain, un vrai levier économique pour le chef-lieu de wilaya, est pénalisé, à longueur de journée, par ces monstrueux bouchons qui s'étirent sur des kilomètres, ce qui pousse, parfois, des citoyens à opter pour d'autres destinations comme Ferdjioua ou El Milia, plus accessibles par route. «Je mérite une correction.Si j'étais allé à El Milia, j'aurais fini de faire mes emplettes.», nous dira un automobiliste de la commune de Grarem-Gouga pris, lundi matin, dans un embouteillage sur la pénétrante -nord de la ville. Sans commentaire ! El Milia, dans la wilaya de Jijel, à près de quarante kilomètres de la commune de Grarem-Gouga, parait plus proche pour certains en raison évidemment de la fluidité de la circulation sur ses routes.A l'exiguïté de ses pénétrantes qui ne sont plus capables de drainer la flotte quotidienne de véhicules qui les emprunte, Mila souffre, depuis quelques mois, d'un nouveau mal, celui des camions de gros tonnage qui transitent par la ville en raison de l'impraticabilité, pour le moment, des routes d'évitement construites au nord et au sud de la ville. Cette situation intenable a poussé les services de police à réajuster leur plan de redéploiement, sans réussir, pour autant, à fluidifier la circulation de façon conséquente.