La Cartographie des étrangers à Oran

Les Orientaux après les Chinois et les Turcs La cartographie des communautés étrangères a connu ces cinq dernières années un remodelage assez remarquable avec l’installation dans notre pays d’un nombre important de multinationales. La wilaya d’Oran étant considérée comme l’une des principales locomotives de la relance économique nationale, elle a bénéficié des projets d’envergure dont la réalisation nécessite souvent l’apport et le savoir-faire étranger. C’est ainsi qu’elle compte de plus en plus d’expatriés rangés derrière les firmes qui y sont implantées. Le plus remarquable dans cette nouvelle évolution réside dans la diversité des nationalités représentées dans la nouvelle cartographie des étrangers. Ainsi, pourvue d’un tel atout, la capitale de l’Ouest peut être propulsée au rang de ville cosmopolite. Fini le temps des partenaires traditionnels classiques et de la dominance marocaine ou dans une échelle moindre, chinoise ou plus près de nous turque. En effet, et selon les chiffres recueillis auprès des instances chargées des communautés étrangères, le nombre des expatriés français a presque doublé pendant les quatre dernières années. Ils sont plus de 1000 Français titulaires d’une carte de séjour, alors que leur nombre, hors résidants, ne dépassait guère les 200 il y a cinq ans. Pour les Marocains, l’on avance deux chiffres, celui de l’administration algérienne estimé approximativement à 14.000, et celui des services consulaires marocains qui avoisine les 25.000. Concernant le cas des Marocains, il y a lieu de noter qu’un grand nombre de ceux issus d’une mère algérienne ont obtenu la nationalité algérienne en vertu de la nouvelle loi algérienne sur la nationalité qui permet l’obtention de la nationalité par voie de filiation maternelle. L’autre communauté qui se développe dans l’Ouest algérien est celle provenant de l’Orient. En effet, de plus en plus de Syriens et de Libanais débarquent à Oran soit dans un cadre organisé soit sur initiative individuelle. L’on explique que ce sont précisément les expatriés qui s’installent chez nous dans un cadre structuré qui finissent par encourager leurs proches à venir tenter leur chance à titre strictement personnel. «Le marché algérien étant solvable, il y a de la place pour tout le monde», dira un Jordanien qui vient d’ouvrir à Oran une maison spécialisée dans la confection des vêtements pour femmes. Les Orientaux, eux, on les retrouve aussi dans les métiers artisanaux, la restauration et l’hôtellerie.   Amel S.