La bouse ou la fuite

Au Monopoly comme à la ville, version hardcore, je touche et retouche du flouze. Tout pour moi, rien pour le copain. C'est la loi de la mer, celle des requins et cachalots, celle des grands carnassiers. Je veux te prendre ta maigre pitance pour « égayer » mon quotidien florissant ! C'est l'image terrible qui semble se dessiner en arrière-plan de la lutte d'arrière-garde que mènent certains nantis dans le monde impitoyable des médias où la vie de petits « canards » ne pèse plus face à l'appétit vorace des mangeurs d'espace. C'est bon pour la démocratie, paraît-il, celle qui permet d'être entre soi à la table des festins. Du coup, que reste-t-il aux petits coins coins ' Pas même une maigre subsistance faite de miettes ! Les rots en écho des nouveaux « saigneurs », repus par tant de bombance, résonnent encore aux esgourdes des futurs chômeurs. Leur tort ' Avoir élu profession de scribouillard chez le héraut du pauvre. Leur choix ' S'enfoncer dans la bouse de la « démocrassie » version oligarchique ou prendre la fuite sur le boat people des damnés de la super démocratie ! Pile, tu gagnes, face, je perds...