Algérie

La battue administrative clôturée Les chasseurs dénoncent le braconnage


Les chasseurs de l'association « Aux Emules de Nemrod », par la voix de leurs président M. El-Kebir Nasreddine, ont dénoncé, avant-hier, les pratiques de braconnage en cours sur le territoire de la wilaya d'Oran, ciblant particulièrement les perdrix, mais aussi, à un degré moindre, d'autre espèces de gibier comme le lièvre et le sanglier. Les chasseurs d'Oran s'exprimaient à l'occasion d'une cérémonie organisée à la forêt de M'sila, célébrant la fin de la battue administrative du sanglier qu'ils avaient menée du 8 février au 23 mars en cours dans plusieurs zones forestières de la wilaya d'Oran. Pour M. El-Kebir, « le danger du braconnage est qu'il utilise des moyens de capture strictement interdits par la réglementation et en totale opposition avec les valeurs mêmes de la chasse comme sport noble qui respecte la faune et la flore et contribue à la préservation de l'équilibre écologique et de la biodiversité du patrimoine forestier ». Les perdrix en sont les premières victimes. Un seul braconnier peut en effet en capturer jusqu'à 40 sujets en une seule prise par l'utilisation de filets. Une technique pourtant interdite et totalement déloyale, qui n'a pas d'égards pour le souci de la sauvegarde de l'espèce, indique M. El-Kebir. Le gibier issu de cette activité illégale finit souvent sur les étals des marchés de la wilaya d'Oran, pour un prix qui peut aller jusqu'à 300 dinars pièce. Ce « pillage » tous azimuts n'épargne même pas les oeufs de perdrix, menaçant ainsi la survie même de l'espèce. Hormis l'urgence de prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin aux agissements de ces braconniers, le besoin devient de plus en plus vivace au sein de la corporation, estime le président de l'association « Aux Emules de Nemrod », d'autoriser à nouveau la chasse comme sport réglementé, qui, rappelle-t-on, est interdit depuis 1992, après la détérioration des conditions sécuritaires dans le pays et l'instauration de l'état d'urgence. M. El-Kebir a souligné, à ce propos, que le meilleur rempart contre le braconnage reste aujourd'hui la normalisation de la chasse réglementaire et l'implication de l'ensemble des chasseurs et amis de la forêt pour la préservation de ce patrimoine. A noter que l'association «Aux Emules de Nemrod», qui existe depuis septembre 1966 où elle comptait quelque 1.300 adhérents, est souvent sollicitée par les autorités locales dans des campagnes d'utilité publique, notamment pour des battues de sangliers, des abattages de chiens errants et d'animaux nuisibles. L'association a également été mobilisée dans le cadre du dispositif de veille contre la grippe aviaire.


merci pour tout ce que vous faite bon courage
mohamedi ali - sans - oran, Algérie

13/03/2011 - 12441

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