Algérie

L'urgence d'une infrastructure de qualité



? Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) et l'organisme algérien d'accréditation (Algerac) ont signé, hier, une convention portant sur le développement et le renforcement de l'infrastructure qualité dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.Les deux parties "ont convenu de conjuguer leurs efforts pour créer une véritable synergie visant la promotion de l'assurance qualité des produits et services, afin d'accompagner la durabilité des investissements engagés dans les secteurs des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique", indique un communiqué conjoint. Ce qui devrait contribuer, ajoute le communiqué, "à la préservation des intérêts de l'économie nationale, ainsi que le consommateur final en mettant en ?uvre les outils de garantie nécessaires".
Dans le cadre de cette convention, le Cerefe et Algerac veulent accompagner les laboratoires d'analyses, d'étalonnage et les organismes de contrôle et d'inspection du domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique dans un processus d'accréditation. Ils comptent, également, identifier les besoins et élaborer un répertoire national des organismes d'évaluation de la conformité relevant du secteur des énergies renouvelables.
Pour le professeur Noureddine Yassa, le commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, la mise en place d'une infrastructure qualité "est un peu un préalable" pour développer des projets dans les énergies renouvelables et amorcer la transition énergétique.
La qualité, a souligné Noureddine Yassa, est un élément important pour "asseoir la durabilité des investissements". Deux laboratoires relevant du Centre de développement des énergies renouvelables (Cder) sont en voie d'accréditation par Algerac, a indiqué Noureddine Boudissa, directeur général d'Algerac.
Il s'agit des laboratoires d'essais de chauffe-eau solaire et d'étalonnage des pyranomètres. "Il est important que le Cder devienne un laboratoire de référence dans le domaine de l'énergie en Algérie", plaide Nourredine Boudissa.
Un troisième laboratoire de test des modules solaires photovoltaïques, qui relève aussi du Cder, frappe à la porte d'Algerac. "Un dossier sera soumis à Algerac", affirme le professeur Noureddine Yassa. Cela permettra aux entreprises locales qui fabriquent des panneaux solaires d'avoir un label de qualité, certifié par un laboratoire accrédité. Elles pourront ainsi explorer la possibilité d'exporter leur production.
Le directeur d'Algerac a fait également état du processus d'accréditation de quatre laboratoires d'analyses des lampes LED. Noureddine Boudissa a révélé, aussi, qu'un décret exécutif est en préparation pour définir les qualifications que doivent avoir les installateurs des équipements relevant des énergies renouvelables.
La mise en place d'une infrastructure qualité est d'autant plus indispensable que la qualité de certains équipements importés laisse à désirer. Le Cerefe l'a constaté lors des opérations d'équipement en kits solaires lancées au profit des populations des "zones d'ombre". "Certains kits n'ont même pas fonctionné", a fait remarquer le professeur Noureddine Yassa.
Ce dernier explique que la transition énergétique n'est pas seulement technique, elle est aussi socioéconomique. Il a insisté sur la nécessité d'assurer la qualité de service pour que la population adhère au projet de la transition énergétique.

M. R.
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