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L'université s'auto-évalue


L'université s'auto-évalue
Le premier bilan de cette opération sera présenté le 30 juin prochain lors d'une rencontre nationale devant les membres de l'Agence nationale d'assurance qualité dans les universités.L'université algérienne va s'auto-évaluer. L'idée n'est pas nouvelle, mais le lancement officiel de ladite opération n'a été donné qu'hier par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, à partir de la Fac centrale de l'université d'Alger. Cette opération qui sera pilotée par des cellules installées au niveau de chaque université aura pour objectif, indique le ministre, d'évaluer l'université sur tous les plans: pédagogique, administratif, financier, recherche scientifique...etc. Les cellules se baseront dans leur travail sur le référentiel national d'évaluation des universités élaboré à cet effet par le ministère de tutelle, souligne par ailleurs le ministre. Le premier bilan de cette opération sera présenté le 30 juin prochain lors d'une rencontre nationale devant les membres de l'Agence nationale d'assurance qualité dans les universités, promet Tahar Hadjar. Cette Agence qui n'est pas encore créée sera entièrement indépendante dans ses jugements, précise le ministre. «En tout cas du ministère de l'Enseignement supérieur», affirme-t-il «Elle pourrait par contre dépendre du Premier ministère ou de la présidence», a-t-il nuancé. «Les membres de cette Agence seront des experts dans les différents domaines. Ils auront à leur disposition tous les moyens nécessaires», assure le conférencier. L'opération d'auto-évaluation de l'université algérienne connaîtra dans l'avenir d'autres étapes: l'évaluation externe, le classement des universités et enfin le classement à l'international. Pour le classement à l'international des universités algériennes, «ce seront des experts internationaux en la matière qui vont l'effectuer», précise le ministre, en faisant remarquer que l'objectif ultime de l'opération de l'évaluation de l'université algérienne, est d'atteindre l'objectif du «projet de l'entreprise». Lequel consiste, fera savoir Tahar Hadjar, «en la parfaite symbiose et harmonie de l'université avec ce qui se passe aussi bien dans la société que dans l'environnement économique». L'évaluation de l'université algérienne permettra aussi, selon Hadjar, d'adapter la carte des formations et les spécialités que dispense l'université algérienne en fonction des potentialités économiques et naturelles de chaque wilaya. De plus, «elle permettra la création des pôles d'excellence», conclura le ministre. Interrogé en outre, lors du point de presse qu'il a animé en marge de cette rencontre avec les recteurs de l'université d'Alger, sur les mouvements de protestation qu'observent ces derniers jours des étudiants de certains départements, à l'image de pharmacie et de l'Ecole normale supérieure, le ministre dira que les revendications des étudiants ne sont pas toutes légitimes et ne relèvent pas toutes des prérogatives du ministère de tutelle. «Le ministre de l'Enseignement supérieur ne peut pas revoir le classement des pharmaciens de l'échelon 13 à 16. Cette revendication relève de la Fonction publique». La revendication des étudiants quant à la fermeture à l'avenir du département de pharmacie «est irrationnelle», ajoute le ministre Pour les revendications des étudiants de l'ENS sur l'ouverture du master pour tous, Hadjar répliquera en disant que «c'est déjà fait». Les protestations des étudiants en cette période précédant les élections et coïncidant avec la situation difficile du pays sur le plan économique, «ne sont pas tout a fait innocentes». Plus clair, le ministre dira que «certains étudiants sont victimes de manipulation par certaines parties qui veulent la déstabilisation pour l'Algérie». Ces ennemis se trouvent, selon le ministre, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
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