Algérie

L'UE renforce la pression sur l'Iran IMPASSE SUR LE NUCLEAIRE



Le nouveau paquet de sanctions s'attaque en particulier aux transactions financières et au commerce.
L'Union européenne devait renforcer nettement lundi l'arsenal de ses sanctions financières et commerciales contre l'Iran, cherchant à pousser Téhéran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire controversé, au point mort depuis trois ans. Réunis à Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères devaient entériner en début d'après-midi une nouvelle série de mesures qui viennent compléter un arsenal déjà très complet, notamment depuis l'embargo pétrolier entré en vigueur en juillet dernier.
Le nouveau paquet s'attaque en particulier aux transactions financières et au commerce. L'UE a décidé de frapper pour la première fois le secteur des télécoms - dont des sociétés seront désignées ultérieurement - et de décréter une interdiction de principe de toute transaction financière entre les banques européennes et iraniennes. Des exceptions sont accordées au cas par cas pour les envois de fonds effectués par des particuliers, ou pour des paiements humanitaires ou liés à des achats d'alimentation et d'équipement médical.
En outre, les assurances de crédit à l'exportation de court terme seront interdites, comme l'étaient déjà celles de moyen et de long terme. Les importations de gaz iranien seront également interdites, une mesure qui touche «un volume peu important», transitant essentiellement via la Turquie, selon un diplomate européen. L'exportation de matières pouvant servir aux programmes nucléaire et balistique iraniens tels que le graphite ou l'aluminium sera également prohibée.
D'autres mesures sont prévues, comme l'interdiction d'enregistrer des navires iraniens ou de fournir à l'Iran des nouveaux pétroliers pour transporter ses hydrocarbures, ainsi que le gel des avoirs d'une trentaine de nouvelles sociétés, essentiellement dans le domaine bancaire et le secteur pétrolier. Ces mesures viennent s'ajouter à celles, déjà en place, comme l'embargo pétrolier entré en vigueur en juillet.
L'UE n'entend pas en rester là dans les prochains mois, a prévenu le chef de la diplomatie britannique William Hague. «Nous allons intensifier la pression et allons continuer à le faire au cours des prochains mois, à moins que les négociations ne se poursuivent», a-t-il déclaré à son arrivée à la réunion à Luxembourg. «Nous restons bien sûr ouverts au succès des négociations» sur le programme nucléaire iranien controversé, a-t-il ajouté. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui est l'émissaire des grandes puissances sur le dossier nucléaire iranien, a précisé qu'elle continuait «à faire tous les efforts pour explorer» une solution négociée avec l'Iran. «Nous voulons voir une solution négociée, mais nous allons en même temps continuer à maintenir la pression» pour faire revenir Téhéran à la table des négociations, a-t-elle dit, soulignant que les sanctions étaient «importantes parce qu'elles ont clairement un effet» sur l'Iran. A ce jour, «les négociations n'ont malheureusement pas apporté les progrès substantiels qui étaient nécessaires», a estimé le ministre allemand Guido Westerwelle.
«L'Iran a bien entendu le droit de recourir à l'atome à des fins civiles, mais également le devoir de renoncer à toute forme d'armement nucléaire», a-t-il insisté.
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