Algérie

L?Opep entretient le suspense


L?Opep maintient le suspense sur la décision qu?elle prendra aujourd?hui lors de la réunion qui doit se tenir à Abu Dhabi. Après avoir annoncé la possibilité d?une augmentation de la production, plusieurs ministres ont estimé, quelques jours plus tard, que ce n?était pas évident et qu?il fallait attendre l?examen de la situation du marché avant de se prononcer sur le maintien du plafond actuel ou l?augmentation de la production. Dimanche à Alger, le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqué que « l?Opep pourrait décider d?une augmentation de la production lors de sa prochaine réunion le 5 décembre s?il y a une vraie demande ». Intervenant lors d?un point de presse en marge de la conférence internationale sur les ressources minérales et en réponse à une question sur une éventuelle augmentation, le ministre avait déclaré : « C?est possible, nous allons analyser la situation du marché et nous allons voir s?il y a une vraie demande, s?il y a une vraie demande, nous allons le faire. » « C?est pour ça que les prix tombent, le marché pense qu?on va le faire, s?il n?y a pas de demande, on ne va pas augmenter. » « C?est pour ça que les spéculateurs sortent du marché et que les prix reculent », a-t-il ajouté. Samedi, le ministre saoudien avait déclaré à propos de l?augmentation : « Nous ne savons pas. » Pour sa part, le ministre qatari a exclu une augmentation de la production. Hier, le suspense restait entier et les déclarations des ministres restaient assez éloignées l?une de l?autre. Toutefois, le ministre saoudien, à travers un jeu de mots, a laissé entendre qu?une augmentation symbolique de 500 000 barils par jour pourrait avoir lieu. Il y a quelques jours, les prix ont opéré un recul de près de dix dollars suite à une rumeur d?une augmentation de la production. Les prix qui frôlaient les 100 dollars le baril sont redescendus à moins de 90 dollars. Les signes d?une baisse de la croissance aux Etats-Unis ont aussi influé sur le marché et amené les spéculateurs à vendre provoquant une baisse des prix. La reprise des exportations de pétrole au nord de l?Irak a aussi détendu le marché. Le Venezuela et le Qatar se sont prononcés contre une hausse de la production. Pour résumer la situation, le ministre vénézuélien a déclaré hier qu?« il y a toujours deux options et nous allons essayer de parvenir à un consensus demain ». Aujourd?hui, les treize ministres examineront attentivement les données préparées par les experts, données qui doivent leur permettre de prendre une décision. L?Arabie Saoudite qui est la seule à disposer de capacités excédentaires devrait influer sur le consensus qui se dégagera de la réunion. Mais toujours est-il que le marché semble avoir déjà pris en compte l?augmentation de 500 000 barils par jour. Hier, à New York, le light sweet crude était coté à 89,10 dollars vers 14h GMT. Tandis que le brent à Londres était coté à 89,80 dollars le baril en fin d?après-midi.


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