Algérie

L'ONU exige une enquête MORT D'EL GUEDDAFI



L'ONU exige une enquête                                    MORT D'EL GUEDDAFI
Les conditions indignes dans lesquelles l'ex-Guide libyen a été tué ont ébranlé les certitudes de la communauté internationale
Un assassinat politique est considéré comme une violation de la résolution 1973 de l'ONU censée donner une base légale à la guerre.
Les Nations unies viennent d'appeler à l'ouverture d'une enquête sur la mort de Mouammar El Gueddafi, assassiné la semaine dernière dans des circonstances floues à Syrte. Les circonstances de la mort de Mouammar El Gueddafi et de son fils Moutassim «doivent faire l'objet d'une enquête ainsi que la bataille de Syrte sur laquelle des informations troublantes ont été diffusées», a estimé l'organisation onusienne, quelques jours seulement après la fin tragique du colonel déchu.
L'ONU ne s'est pas arrêtée là. Ainsi, le Conseil de sécurité n'a pas entendu les appels du CNT demandant une prolongation des patrouilles aériennes et a vite entériné la décision de mettre fin au «mandat» de l'Otan. Faut-il considérer pour autant la position de l'ONU à l'égard du conflit libyen comme un désaveu indirect d'un «mandat à tuer» appliqué avec une sauvagerie extrême au point de choquer le monde entier' «Toute la famille de Gueddafi a été tuée, son cadavre a été montré sur toutes les chaînes internationales: il est impossible de regarder ça sans être dégoûté», a déploré Poutine dont le pays a vivement critiqué l'opération. L'exécution sommaire de l'ex-Guide libyen a poussé des membres de sa famille à envisager sérieusement de porter plainte contre l'Otan pour «crime de guerre» auprès de la Cour pénale internationale. «L'homicide d'El Gueddafi montre que les Etats membres n'avaient pas pour but de protéger la population mais de renverser le régime», a affirmé l'avocat de la famille El Gueddafi sur les ondes d'une radio française, conforté sans doute par les propos «prémonitoires» tenus quelques heures avant le crime abject par le ministre français de la Défense. Visiblement au courant de ce qui allait se passer dans la journée, celui-ci a affirmé bien avant la mort du Guide libyen: «Aujourd'hui on peut considérer que la guerre se termine.» «La phrase de Longuet n'était donc pas fortuite: elle annonçait un assassinat politique, bafouage suprême de la résolution 1973 de l'ONU, censée donner une base légale à la guerre», pensent de nombreux connaisseurs du dossier libyen. Et si l'attitude en apparence ferme de l'ONU vis-à-vis de l'Otan ne représentait qu'un aspect des énormes conflits d'intérêts qui opposent les Etats-Unis aux Européens' Elle peut être considérée dans ce contexte comme une réplique de la Maison-Blanche assumée en clair par une organisation onusienne qui a toujours joué le rôle de sous-traitant au profit des USA.
Les Européens, menacés par une crise financière sans précédent, ont-ils tenté de doubler les Américains dans la course pour le contrôle des richesses pétrolières libyennes, après avoir été mis hors-jeu de l'Irak' C'est probable. Et le scénario horrible de la mort du colonel El Gueddafi, mis en scène afin de provoquer des «fractures» au sein de la société libyenne, ne serait que le prélude d'une intervention plus large des Européens dans un pays divisé; un pays à genoux. Ainsi, Français, Britanniques et à un degré moindre des Italiens, pourraient procéder à leur guise à l'exploitation directe d'un pétrole que les Américains convoitaient aussi. Ces derniers détiennent la part du lion en Irak et sont en même temps présents en force en Algérie.
Ce à quoi, les Européens veulent réagir en s'offrant l'exclusivité en Libye. Chose que l'hégémonisme américain refuse et rejette dans des termes diplomatiques en attendant les prochains développements sur le terrain libyen.
Dans cet ordre d'idées, il est attendu que les puissants groupes industriels français pèsent de tout leur poids dans le but de stopper la déferlante socialiste qui se prépare, en renforçant la position de Sarkozy, le «metteur en scène» du désastre libyen. Il pourra par la suite abandonner des parts importantes aux Américains tout en assurant à ces soutiens économiques des dividendes conséquents.
La Libye sera-t-elle une rampe de lancement pour Sarkozy et un frein aux ambitions d'Obama' Question à méditer, à l'ombre d'un assassinat prémédité, estiment des intellectuels, français dont l'écrivain journaliste Michel Colon et le journaliste Alain Soral.
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