Algérie

L'offensive d'Obama Face au blocage des républicains



L'offensive d'Obama                                    Face au blocage des républicains
Depuis quelques mois, le président Obama n'a de cesse d'interpeller les républicains les accusant de privilégier leurs intérêts partisans sur ceux de la nation américaine.
S'il a salué l'accord conclu à Bruxelles qui vise à sauver la zone euro d'une contagion de la crise de l'endettement, le président Obama reste mobilisé sur le front intérieur où le chômage constitue un danger pour la reprise économique aux Etats-Unis, tandis que les républicains s'opposent systématiquement aux propositions des démocrates pour mobiliser les fonds nécessaires au financement des mesures de lutte contre le chômage.
Jeudi, le président américain, qui suit de très près la situation en Europe, a salué l'accord de Bruxelles en considérant que les «décisions importantes prises la nuit dernière par l'Union européenne (...) posent les bases essentielles d'une solution d'ensemble à la crise dans la zone euro». «Le principal désormais est de faire en sorte que tout cela soit intégralement et définitivement mis en 'uvre ; les dirigeants européens ont toute ma confiance pour que cela se produise», a indiqué le Président américain, qui a ajouté : «Si l'Europe n'a pas de croissance, cela aura un impact sur nos entreprises et sur notre capacité de création d'emplois aux Etats-Unis.»
Un 'il sur l'Europe, un autre sur le chômage aux Etats-Unis, le président Obama a fait le lien en exprimant son soutien à l'Europe : «Nous allons continuer à soutenir l'Union européenne et nos alliés européens dans leurs efforts pour trouver une solution à cette crise, au moment où nous travaillons ensemble pour soutenir la reprise mondiale et remettre nos citoyens au travail.»
Le lendemain, vendredi, c'est dans une tribune parue dans le Financial Times que le président américain revient sur la situation économique en Europe, estimant à propos de l'accord scellé dans la nuit de mercredi à jeudi à Bruxelles qu'«il est important pour nous tous que cette stratégie soit mise en 'uvre avec succès ' y compris l'édification d'un pare-feu crédible qui empêche la crise de s'étendre, le renforcement des banques européennes, l'esquisse d'un chemin viable pour la Grèce et la résolution des problèmes structurels au c'ur de la crise actuelle». La réussite du plan de sortie de crise du Président américain au niveau interne est intimement liée à la situation de la zone euro. Samedi, il reprenait son bâton de pèlerin pour aborder, dans son discours hebdomadaire à la radio nationale, la situation interne et la question du chômage. Depuis quelques mois, le président Obama n'arrête pas d'interpeller les républicains qui disposent d'une minorité de blocage au Sénat face aux démocrates, les accusant même publiquement de privilégier leurs intérêts partisans sur ceux de la nation américaine. En réalité, les débats sur la crise de l'endettement, la question du chômage et la fiscalité ont pour soubassement la prochaine élection présidentielle du mois de novembre 2012 qui verra probablement le président Obama briguer un second mandat.
La situation actuelle semble difficile pour le président des Etats-Unis, dont la popularité aurait reculé récemment dans les sondages. Bien qu'on soit encore loin des élections, le recul dans les sondages sonne comme un avertissement et Obama semble l'avoir compris en devenant plus offensif.
Les appels lancés publiquement aux républicains, en prenant à témoin l'électorat important des couches moyennes pour qu'ils adoptent les mesures proposées par l'Administration démocrate, sont devenus l'activité principale du président américain. Mais ses appels ne semblent pas avoir trouvé un écho et samedi, il a semblé passer à une autre étape dans le combat qui l'oppose aux républicains en déclarant : «La vérité est que nous ne pouvons plus attendre que le Congrès fasse son travail. Les familles de la classe moyenne qui se débattent depuis des années sont fatiguées d'attendre. Elles ont besoin d'aide maintenant», promettant que «là où le Congrès n'agira pas, moi, j'agirai».
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