Algérie

L?invité de la semaine?


« La station protégera l?environnement » Aït Amara Ahcène est directeur de l?assainissement et de la protection de l?environnement au ministère des Ressources en eau.  Quels sont les avantages de la prochaine station d?épuration des eaux usées à Sour El Ghozlane ?  Avant tout, la station présente l?avantage d?être loin de la ville et donc d?épargner les habitants d?odeurs nauséabondes tout en étant proches des terres agricoles. Elle va protéger l?environnement d?une manière générale puisqu?il n?y aura plu le déversement des eaux usées et plus particulièrement au barrage Lakhal. Le process de cette station est l?oxydation alternée alors que les autres ont un process de boue activée. Le process d?oxydation alternée permet un traitement ramassé, usant de moins de superficie avec des petits bassins à l?intérieur et donc moins de charges d?exploitation. L?autre avantage de la station, c?est que cela va nous permettre d?utiliser les eaux du barrage ainsi épurées à l?agriculture.  Pourquoi ne pas destiner le barrage à un usage domestique ?  S?il est vrai que la station va nettoyer et épurer toutes les eaux qui vont s?écouler à Lakhal, il faut reconnaître que l?état d?épuration n?est pas suffisant pour le destiner à une consommation domestique. Il y a trois degrés d?épuration et si le traitement est poussé jusqu?au tertiaire, on peut utiliser l?eau pour le maraîchage mais ce n?est pas le cas. Le traitement permet de faire bénéficier le secteur agricole mais là aussi pour l?arboriculture car on a constaté que même si l?eau n?était pas parfaitement pure, cela n?entamait pas le fruit de l?arbre contrairement à la production maraîchère qui exige une salubrité de l?eau parfaite. Par ailleurs, l?agriculture est le parent pauvre en matière de distribution d?eau et cela va compenser ce déficit en réservant à terme l?eau des barrages à l?agriculture, les ressources propres étant destinées à la consommation domestique.  L?aspect réutilisation semble donc être important?  Oui, déjà parce que nous avons obligation, selon la loi, d?installer une station d?épuration dans toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Aussi parce qu?il y a chaque année à l?échelle nationale environ 750 millions de mètres cubes d?eau rejetés, et que la politique du secteur consiste à éviter de gaspiller en traitant les eaux usées et de les exploiter.  Quels sont les projets immédiats du ministère ?  Hormis l?ouverture et la mise en marche de la station de Sour El Ghozlane vers décembre-janvier qui, il faut tout de même le rappeler, est faite en collaboration avec les Tunisiens pour l?équipement, le génie civil étant algérien, nous allons finir l?étude faite avec des scientifiques canadiens et qui consiste à déterminer tous les schémas directeurs de réutilisation de ces eaux. Il s?agit d?un instrument scientifique de mesure que nous soumettrons à l?IANOR pour valider ces normes. Et puis, une prochaine station va voir le jour, lancée avec les Allemands, avec une capacité de 26 000 m3/j au niveau du barrage de Tilezdit.
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