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L'inculpé tentait d'introduire de l'ecstasy dans la prison


L'inculpé tentait d'introduire de l'ecstasy dans la prison
Avec l'interpellation de H. Omar, fournisseur présumé de l'ecstasy, les enquêteurs présentent les quatre suspects devant la justice.Mardi 2 juin 2015, F. Hocine a sans doute eu la plus mauvaise idée de sa vie. Sous l'effet de psychotropes, il s'est déplacé à la prison de Remchi pour rendre visite à son frère... avec un millier de comprimés d'ecstasy dissimulés dans sa ceinture !Les gardiens qui les ont découverts durant la fouille ont dû y regarder à deux fois avant d'admettre l'incroyable : le jeune homme prétendait visiter son frère avec pas moins de 998 comprimés d'amphétamines pratiquement à la vue de tous. Même le juge qui a présidé l'audience, dimanche dernier, s'est étonné de tant d'inconscience : "J'étais sous l'effet de l'ecstasy", a lâché Hocine misérablement. Immédiatement arrêté et interrogé, le jeune homme de 22 ans se met rapidement à table : il dit qu'il avait été chargé par un certain H. Omar de transporter la marchandise à Sidi Bel-Abbès, chez un certain Houari, contre la somme de 100 000 DA. Parti de Maghnia où il réside avec sa mère et sa s?ur, il avait décidé de faire une halte à Remchi pour rendre visite à son frère qui purge une peine pour un délit mineur.Un chauffeur de taxi les attend à proximité de l'établissement pour les emmener à Sidi Bel-Abbès. Il est immédiatement interpellé par les services de sécurité qui trouvent dans sa voiture 7 téléphones portables et la somme de 110 000 DA. La thèse d'un trafic d'ecstasy en bande organisée fait son chemin dans l'esprit des enquêteurs qui arrêtent, dans la foulée, B. Mohamed, l'homme qui a conduit Hocine et ses accompagnatrices de Maghnia à Remchi.Lui aussi se trouvait dehors, près de l'établissement pénitentiaire. À l'issue de l'instruction, ils sont inculpés de trafic de drogue. Durant le procès qui s'est tenu, dimanche 23 avril 2017, au tribunal criminel d'Oran, F. Hocine ne change rien dans ses déclarations tout en insistant sur le fait que B. Mohamed et T. Bachir, le chauffeur de taxi, ne sont pas impliqués et ignoraient ce qui se tramait. De son côté, Omar démentira les allégations de Hocine qui, dit-il, agit par esprit de vengeance : "Il m'a vendu une moto et je ne lui avais pas remis la totalité de l'argent. Je suppose que c'est pour cela qu'il veut m'incriminer parce je ne lui ai jamais donné ces comprimés." B. Mohamed et T. Bachir nieront toute implication et clameront leur innocence. À propos des 7 téléphones trouvés dans son véhicule, Bachir expliquera simplement que "trois appartiennent à Hocine et deux autres à sa mère et sa s?ur. Moi j'en possède deux". La représentante du ministère public réclamera 20 ans de prison et 200 000 DA d'amende pour chacun d'eux.Le tribunal criminel prononcera la culpabilité des prévenus et les condamnera à des peines de 3 ans de prison, et de 10 ans de réclusion criminelle pour F. Hocine.S. Ould Ali


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